C'est commun et décourageant… mais souvent ce sont des centaines de milliers de patients. Pourquoi si peu dans cette étude ? Parce qu'elle est bien faite et ciblée sur 34 médicaments qui ont eu au moins une étude de phase 3 entre 2005 et 2009 dans 3 domaines (cancer, cardiovasculaire et neurologie). Les données sont très nombreuses et cette étude a comparé avec 25 médicaments ayant été enregistrés (mêmes domaines, mêmes années…). Travail publié dans BMJ le 9 mars 2015 par des canadiens.
Une phrase mérite citation "Non-publication also fails to honour the sacrifice of patients who participate in such studies".
Les taux de publication étaient de 75 % (72/96) pour les essais des 25 médicaments enregistrés (49 000 patients), et de 37 % (30/81) pour les médicaments non enregistrés (62 000 patients). NO COMMENT, et d'ailleurs les essais des médicaments enregistrés ne sont pas tous publiés….
La discussion est intéressante, car ce ne sont pas que des réflexions éthiques…. On pourrait dire que ces publications n'ont pas d'intérêt, mais 4 réponses sont suggérées : 1) la discordance entre les essais précliniques positifs, les premiers essais cliniques encourageants et les essais négatifs est informative sur nos processus de recherche ; 2) des informations pour d'autres médicaments de la classe sont utiles, y compris pour protéger des patients participants à d'autres essais ; 3) certains de ces médicaments peuvent être plus tard développés dans d'autres indications, et ces informations d'essais dits négatifs sont informatives ; 4) des médicaments non enregistrés aux USA peuvent l'être dans d'autres pays, etc…
Et aussi, ce sont des données utiles pour des revues systématiques…
Hakala A, et al. Accessibility of trial reports for drugs stalling in development: a systematic assessment of registered trials. BMJ 2015;350:h1116.
Un commentaire
Les laboratoires ne pensent qu’à gagner de l’argent !
Tout type de fraude existe dans ce domaine : fausser les résultats des essais cliniques, ne pas expliquer aux patients les risques de l’essai, profiter de leur misère et de leur ignorance car ils viennent généralement des pays du tiers monde.
Ces laboratoires font une richesse aux dépends de ces pauvres et en mentant au point que les gens dans les pays développés ne veulent utiliser les médicaments et préfèrent la médecine de Ibn El Jazzar (plantes naturelles) !!
Essais cliniques publiés c’est bien mais Attention ce n’est pas toujours fiable !