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Bravo aux pédiatres dont les thèses d’exercice sont publiées dans des revues ; bravo à A Fabre, seul signataire de son article (rare !)

Points clés

PédiatrieAccueillons avec satisfaction l’article d’A Fabre (août 2015, Marseille) dans les Archives de Pédiatrie sur la publication des thèses d’exercice de pédiatrie. Le travail est bien fait, car il est difficile de tracer les publications des thèses. Félicitions A Fabre pour ce travail. Qu’a-t-il observé ? « Pour les 172 étudiants affectés en pédiatrie en 2003, 48 (27,9 %) thèses ont été publiées, dont 29 % en français, dans un délai moyen de 2,2 ans avec un facteur d’impact moyen de 2,3. Il n’y avait pas d’association statistiquement significative entre le sexe, l’âge de soutenance ou la ville d’affectation ». Les taux de publication varient beaucoup entre les facultés (Marseille en tête !)… allez voir car il y a des 0 %. La néonatologie est en tête… bravo… L'anglais est très présent… bravo et la discussion de cet article est utile. J'aurais aimé lire une rubrique 'Remerciements' avec le nom du patron exemplaire car il n'est pas auteur.

Qu’en penser ? C'est déjà très très bien compte tenu de la difficulté de cet exercice. Les taux observés sont comparables aux quelques données existantes dans d'autres disciplines. En 2014/2015, nous sommes probablement très au delà de 25 %. Combien de ces articles ont des auteurs qui ne méritent pas d'être auteurs ? Au moins 30 %, voire plus… Félicitons A Fabre car il est seul auteur… situation rare quand des prédateurs tournent dans les services pour être ajoutés comme auteurs…  Félicitons son patron (que je ne connait pas) pour avoir poussé son élève et accepté qu'il soit seul auteur ! Quelle bonne leçon pour la plupart de ses confrères : suivre les critères ICMJE pour la qualité d'auteur !

Cet article est accompagné d'un bon éditorial, à lire, par O Claris et B Chabrol, montrant l'intérêt de faire des articles plutôt que des thèses, et dont je retiens 2 phrases sages et réalistes : "Une fois le sujet retenu, l’étudiant devrait bénéficier d’un encadrement apporté par un médecin expérimenté, universitaire ou non. De fait, la qualité de cet encadrement varie, ce jugement n’étant cependant basé que sur l’expérience et ne pouvant s’appuyer sur aucune véritable évaluation publiée."

J’ai l’habitude de dire qu’une thèse d’exercice non publiée finit dans un cimetière, et n’est jamais (peu ?) consultée. Les revues scientifiques n’acceptent pas la citation de thèses dans la liste des références, car les bonnes thèses donnent lieu à publication qui peut être citée… Nous vivons une époque merveilleuse car je croise des universitaires qui poussent (exigent) que les internes proposent des thèses articles, en oubliant qu’il faut une formation adéquate pour écrire des articles (et des instructions claires !). D'abord, éduquons les enseignants avant de former les thésards (oui, je sais, je m'attire des critiques acerbes, mais j'ai des arguments).

Fabre A. Publication des thèses d'exercice de pédiatrie. Arch Pediatr 2015;22:802-806.

Claris O, Chabrol B. Travaux de recherche au cours de l'internat de pédiatrie : apprendre à publier tôt. Arch Pediatr 2015;22:799-801.

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