La compétition entre les mégarevues est dure. La croissance de Scientific Reports, lancé par Nature (Springer) en 2011, a été rapide. En 2017, Scientific Reports double le leader PLOS ONE, lancé en 2006. C'est un billet (6 avril 2017) de Phil Davis sur The Scholarly Kitchen qui nous informe sur ces évolutions.
– Scientific Reports a un facteur d'impact 2005 de 5,228, et l'APC (Artcicle Processing Charge) est de 1 675 $ (hors TVA).
– PLOS ONE est en faveur des ALM (Article-Level Metrics), et ne fait pas la promotion du facteur d'impact, et l'APC est de 1 495 $. Le facteur d'impact est de 3,057 ! En 2013, je me suis interrogé sur cette 'descente aux enfers de PLOS ONE'.
Que nous dit Phil Davis ? Scientific Reports published a total of 6,214 research articles in the first quarter of 2017, compared to 5,541 articles in PLOS ONE. Donc, la suprématie de PLOS ONE est menaçée, d'autant plus que le facteur d'impact de 5 attire probablement les auteurs.
PLOS ONE sentait peut-être cette menace. Le rédacteur en chef a changé et il a donné une interview à RetractionWatch en août 2016 révelant que le taux d'acceptation des articles n'était plus de 65 à 70 %, mais de 50 %. Les soumissions ont diminué, et l'une des hypothèses serait la rigueur de PLOS ONE pour demander les données sources.
Sur le plan du fond, Springer est une société commerciale versus le groupe PLOS, société privée à but non lucratif. Le groupe PLOS va avoir moins de profits avec cette baisse, et PLOS ONE est la machine à cash qui soutient les autres revues du groupe. Il faut reconnaître que les sociétés commerciales ont un savoir faire !
Ces deux revues sont en avance sur les compétiteurs, et Heliyon lancé en 2015 par Elsevier n'émerge pas encore. Heliyon a un APC de 1 250 §, et pas encore de facteur d'impact.