Il s'agit d'un rapport surprenant, car je pense que cette question n'avait pas été explorée méthodiquement : est-ce que le comportement d'un 'fraudeur / bidouilleur' peut avoir affecté ses collaborateurs antérieurs à la fraude ? Cet article de Research Policy en février 2018 (image ci-joint) est co-signé par 2 chercheurs de 'University of Luxembourg (Luxembourg)', et 'Centre for European Economic Research (ZEW), Mannheim (Germany)', et 'K.U. Leuven, Dept. of Managerial Economics, Strategy and Innovation (Belgium)'.
Voici le début de la discussion de l'article : 'Le fait que nous puissions détecter l'impact de l'inconduite chez les collaborateurs antérieurs suggère que l'inconduite scientifique affecte beaucoup plus que ce que l'on avait imaginé auparavant. En documentant les conséquences négatives de l'inconduite scientifique pour des collaborateurs antérieurs innocents, nos résultats montrent que les implications de l'inconduite scientifique s'étendent au-delà du chercheur frauduleux, et que les articles rédigés par des collaborateurs antérieurs sont moins souvent utilisés comme éléments constitutifs de la recherche future. Il s'agit d'un mépris injustifié et inutile des résultats valables de la recherche, ce qui ralentit le progrès scientifique et représente un coût pour la société. Ces constatations sont conformes à la théorie de la stigmatisation par la simple association'.
Le travail a été bien fait, à partir de l'étude des citations, et avec un groupe contrôle : bravo. Il sont partis de 36 cas de fraude scientifique décrits par l'ORI (Office of Research Integrity) aux USA.