Le titre ci-dessus n'est pas de moi ! Il s'agit de la copie d'une phrase dont je cite la source : milieu de la page 9 de l'avis 2017 – 34 du COMETS (Comité d'éthique du Cnrs) intitulé "Réflexion éthique sur le plagiat dans la recherche scientifique". Cet avis est en accès libre sur le site du Cnrs. Nous n'avons pas plus d'information sur ces cas, et un peu de transparence serait souhaitable. Je pense que ERC veut dire European Research Council et ANR Agence Nationale de la Recherche.
- qui est ce 'On' qui a enregistré des cas ? Ce n'est probablement pas un con !
- combien de cas…? Il serait souhaitable d'être précis en citant des cas de plagiat ;
- si c'est 'enregistré', il existe des dossiers déposés quelque part ;
- puisque des experts du COMETS (et/ou des personnes auditées par le COMETS) savent, je suppose qu'ils ont lu la dernière recommandation du rapport qu'ils ont écrit (page 19) : "Si un chercheur constate un plagiat de ses travaux ou de ceux de ses collègues, il est lui est vivement conseillé de le signaler au référent-intégrité de son établissement de recherche. Celui-ci a dans ses missions de traiter ce manque à l’intégrité scientifique au même titre que celui des autres cas de fraude." (je précise que "il est lui est" est dans le texte : a-t-il été relu avant publication ?).
- je n'imagine pas que ceux qui sont au courant des plagiats n'aient rien fait, sinon ils seraient des complices !
- qui sont les référent-intégrité de l'ERC et de l'ANR ? Ont-ils été prévenus ? S'ils n'ont pas été nommés, est-ce que la direction a été informée ? L'ECR et l'ANR doivent traiter ces cas, et il faut protéger les deux parties (délateurs et plagiaires) ; l'ANR a de très bons documents sur son site en matière d'intégrité, refusant le plagiat, et expliquant que quand un cas est suspecté, il est transmis à l'institution de recherche de l'intéressé…. je cite (page 9 du document Politique en matière d'éthique et d’intégrité scientifique) : "L’ANR considère que c'est aux établissements de recherche que revient la responsabilité d'enquêter sur les cas où il est allégué qu'un personnel impliqué dans un projet est soupçonné de manquement en matière d'éthique ou d’intégrité scientifique. L’ANR transférera donc aux établissements les allégations reçues à ce titre et aura accès aux documents de l’enquête". est-ce que ces cas de plagiat ont été transmis, investigué, et quelles sanctions ont été proposées ?
- Plus loin, page 9 du document de l'ANR, il y a écrit : "Le détail des procédures de gestion des situations de manquement fera l’objet d’un document spécifique qui sera mis en ligne sur le site de l’ANR". Je ne trouve pas de rapports listant les cas de malveillance sur les sites de ces organismes… mais j'ai peut-être mal cherché, et l'ANR ne m'a pas encore répondu.
PS : Je précise que l'ANR devrait bien gérer cette situation… L'ANR a bien répondu à mes questions, et pourrait répondre à l'avenir à ces allégations.. Laissons à l'ANR le temps de mettre en ligne les rapports sur les cas de plagiats….
Un commentaire
Bonjour,
Je vous remercie pour ce billet intéressant.
1- Plagiat à l’ANR: J’ai soumis moi-même un cas de plagiat à l’ANR en 2011. Le projet a été soumis par mon ancienne équipe allemande avec des partenaires canadiens et français. Ces derniers ne sont pas complices de ce plagiat et ne savaient pas.
Je dois saluer la réaction de l’ANR qui n’a pas essayé d’étouffer l’affaire ou de me décourager à défendre mes droits. La responsable de l’appel à projet m’avait d’abord demandé de lui soumettre tous les détails sur l’affaire. Elle m’a ensuite demandé d’attendre jusqu’à la fin de l’évaluation des projets. La méthode de l’ANR consiste à laisser les projets passer l’évaluation scientifique, ensuite examiner les questions éthiques/intégrité (j’aurai préféré l’approche inverse pour ne pas perdre du temps).
Le projet soumis par les Allemands qui contient le plagiat d’une partie de mon travail, n’a pas été sélectionné, l’ANR n’a pas ensuite abordé la partie intégrité! alors qu’il était possible d’alerter les institutions allemandes: l’université, la DFG (Deutsche Forschungsgemeinschaft; l’Agence de la Recherche Allemande),…
2- Concernant le rapport auto-plagiat (self-plagiarism) du COMETS, il s’agit d’un vrai scandale éthique, je reviendrai en détail sur cette affaire très prochainement.
Une des personnes auditionnées dans le cadre de la préparation de ce rapport est soit un complice de plagiat, soit un plagiaire.
Lorsqu’un comité d’éthique est mobilisé pour défendre les amis, il ne faut pas s’attendre à une évolution des comportements et des mentalités dans le cadre de la nouvelle structure française pour l’intégrité (l’OFIS) surtout que des membres du COMETS ont été nommés au conseil de l’OFIS! et que le président de l’OFIS a été nommé par le président du CNRS pour diriger une mission intégrité dans cette institution.