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Le business des publications scientifiques dans la VRS ; la notion de bibliodiversité mérite réflexion

Points clés

VRS, ou la Vie de la Recherche Scientifique, est une publication du Syndicat national des chercheurs scientifiques (FSU) au sein Business Publicationsdu Cnrs. Le numéro 412 du printemps 2018 (15 mai) contenait un dossier au business des publications. Le dossier de 34 pages a abordé la plupart des interrogations sur l’avenir du système des publications face à l’inflation des articles et l’arrivée de nouveaux modèles de publication en accès libre. Voici les thèmes de ce numéro :

  • Les publications : un marqueur du fonctionnement de la science : un historien des sciences, Michel Blay, nous explique comment nous sommes passés des échanges scientifiques au productivisme actuel. En devenant technique et industrielle, la science ignore de plus en plus les enjeux de pensée et l’argumentation philosophique qui régissent les rapports de connaissance, entre autre scientifiques, aux autres modalités de la vie intellectuelle, de l’action et de l’éthique.
  • Si les « publicheurs » ont besoin des chercheurs, les chercheurs n’ont pas besoin des « publicheurs » ! Une bonne explication des changements de paradigme, avec les diverses modalités de l’Open Access. Un article à charge contre les grandes maisons d’éditions, sans expliquer leur métier, leur contribution à la diffusion de la science, et sans expliquer que des chercheurs sont aussi responsables. Si les profits ne sont pas acceptables, peut-être que des actions des éditeurs sont bénéfiques.
  • Bibliothèques contre éditeurs : les désabonnements se poursuivent. Il s’agit du bras de fer entre ces parties… mais je crains de ne voir que des perdants…. dans des luttes mal engagées…
  • A quoi servent les publications scientifiques. Ce sont de bonnes réflexions sur le système qui privilégiait la conversation, les échanges alors que certains ne comptent plus que des lignes sur un CV, par un canadien, Marcello Vitali-Rosati. Dans un monde électronique avec des outils performants, l’article doit évoluer et n’est plus une forme figée de communication.
  • Usages et mésusages des publications : dis-moi où tu publies et je te dirai ce que tu vaux ! Il s’agit de la culture POP (Publish Or Perish) qui vénère le Dieu Impact factor, et de la McDonaldisation de la science, des indices h, g, et h de h ! Désormais règne la hiérarchie des publications, celle de la langue de publication, celle des citations, enfin celle des titres de revues. L’impact est majeur sur la qualité de la science, l’orientation des thématiques, mais aussi la façon de travailler… et bien sûr la carrière des chercheurs et des postulants chercheurs. Tout cela n’a pu advenir qu’avec l’appui et la complicité des scientifiques.
  • Les revues scientifiques à l’ère de la science ouverte. Mutations, contrôle, alternatives ? Michèle Leduc évoque les dérives du système, avec notamment les revues prédatrices et les dérives liées au non-respect de l’intégrité scientifique. L’ère de l’open science ne fait que commencer et rien n’est impossible aux chercheurs s’ils appliquent leur créativité à résoudre ces problèmes de publication qui les concernent au premier chef.
  • Être lues en restant des revues : les SHS françaises à l’avant-garde. Les Sciences Humaines et Sociales ont pu se transformer avec la science ouverte et de bons modèles existent, en général avec des soutiens publics. La numérisation des revues de sciences humaines et sociales basées en France est aujourd’hui largement accomplie, en majorité en libre accès. Elle a conservé une grande diversité de modèles éditoriaux et économiques, tout en permettant un réel élargissement des publics : un exemple à suivre… si les financements publics l’autorisent.
  • Numérisation des revues de sciences humaines et sociales : attention danger ? Mais tout n’est pas gagné pour les revues de SHS. La publication en sciences humaines et sociales présente des spécificités qu’il faut prendre en compte dans les débats sur la numérisation des revues, telles que leur diversité et fragilité ou encore la domination symbolique de la monographie et du livre qui font oeuvre… C’est dans ce contexte que sont discutées les conditions de mise en place de l’accès ouvert, les impératifs des modèles économiques, la pérennité du personnel dédié à la fabrique des revues ainsi que l’absence de reconnaissance – et parfois l’exploitation – du travail intellectuel investi.
  • La bibliodiversité. Bibliodiversité et indépendance à l’ère numérique. Questionner les évidences. Quelle bibliodiversité pour l’édition scientifique ? En écho à la biodiversité, la notion de bibliodiversité fait référence à une nécessaire diversité des productions éditoriales pour s’opposer au renforcement de la concentration du monde de l’édition et de sa financiarisation. La bibliodiversité est à l’origine une notion très politique, liée à celle d’indépendance éditoriale. Elle est discutée ici successivement dans le monde du livre et celui des revues scientifiques. Ces concepts de bibliodiversité sont intéressants, avec l’idée de défendre les petites maisons d’éditions indépendantes. Mais est-ce réaliste ?
  • Ce numéro de la VRS se termine par des références utiles, compilées en page 43 : Pour aller plus loin.
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