C'est RetractionWatch (RW) qui relate cette histoire, en rappelant d'autres cas.
Le 17 janvier 2019, la revue 'Royal Society of Chemistry' a publié une rétractation d'un article publié en 2017 par CrystEngComm. La rétractation est signée par le rédacteur de la revue, car les auteurs sont aux abonnés absents. Une commission de l'université Gauhati (vieille université du Nord-Est de l'Inde) a établi les faits : lors du peer-review, l'un des relecteurs a volé des images…. Pour accéder à l'article rétracté, il faut payer 42,50 dollars ! SYMPA.
C'est simple : "Content from the first submitted version of a paper published in Dalton Transactions by Ghiyasi and Rezvani1 was taken during the peer review process and subsequently published in this CrystEngComm paper. It has been confirmed that one of the CrystEngComm authors had access to the Dalton Transactions submission during the peer review process."
Le billet de RW liste 5 autres cas de vol de données lors d'une relecture. Il existe peu de cas documentés, mais probablement que le problème est ignoré… De manière générale, il semblerait qu'au moins 2 % des relecteurs utilisent des informations obtenues par le peer review.
Nous avons décrit un cas connu dans les Annals of Internal Medicine (qui fait parti des 5 de RW), et à ce propos discuté les thèses volées par les jurys, sans donner le nom du thésard !!! Dans les Annals, c'est celui auquel une italienne avait volé les données lors du peer review qui expliquait les préjudices subis ! Belle lettre…
Un commentaire
Il y a aussi le simple retardement de la publication par les « peer reviewers » le temps de publier sur la même hypothèse les premiers.
Un collègue hématologue fondamentaliste en a été victime.
La découverte du LAV dont la publication fut dûment retardée, LAV devenu HIV1, a aussi donné lieu à un exercice honteux de la puissance d’influence du laboratoire de Gallo. Qui a même comme par hasard isolé « chez un sujet américain aux UsA » exactement la même souche qu’à Paris selon la séquence ARN; Ce qui , on l’a appris ensuite est impossible vu la variabilité génétique du virus. Ils ont fini par parler de containation accidentelle. Quelle honte ! Associée à un vol qui a coûté des millions voire plus de royalties sur les tests à l’Institut Pasteur.
Le chercheur est un loup pour le chercheur.