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Les manipulations de langage (spin) dans les news en santé permettent de mieux convaincre le public

Points clés

Félicitons Isabelle Boutron pour un beau travail collaboratif dans BMC Medicine le 4 juin 2019 avec pour titre "Three randomized controlled trials evaluating the impact of “spin” in health news stories reporting studies of pharmacologic treatments on patients’/caregivers’ interpretation of treatment benefit".

L'idée a été de rechercher si les spin (manipulation du langage pour tromper le lecteur) dans des nouvelles en santé permettaient Spinde convaincre des patients et leurs aidants pour adopter une proposition de santé. Bonne idée car ils ont recherché (aux USA) des nouvelles (réseaux sociaux, presse) avec des spin, ils les ont réécrits en enlevant les spins et en ajoutant parfois des limites à l'étude. Ils ont sélectionné des spins pour des études pharmacologiques pré-cliniques, des études phase 1 et 2, des études phase 3. Les personnes consultées étaient recrutées dans une communauté américaine virtuelle de patients et aidants : Inspire. L'étude a été faite fin 2017 en contactant 80 763 participants, dont 10 027 ont ouvert l'email, et 1124 se sont connectés… Plusieurs questions ont été explorées, et les réponses étaient sur une échelle de 1 à 10.

Ils ont fait 3 essais randomisés et ce sont 900 patients qui ont évalué ces nouvelles réparties de façon aléatoire, avec ou sans spins. Beaucoup de résultats intéressants, mais le résultat principal est important. Voici l'extrait du résumé : Les participants étaient plus susceptibles de considérer que le traitement serait bénéfique pour les patients lorsque la nouvelle était présentée avec un spin. Le score moyen (ET) pour le résultat principal des résumés présentés avec et sans spin pour les études précliniques était de 7,5 (2,2) contre 5,8 (2,8) (différence moyenne[IC 95 %] 1,7 [1,0-2,3], p < 0.001) ; pour les essais non randomisés de phase I/II, 7,6 (2,2) contre 5,8 (2,7) (différence moyenne 1,8 [1,0-2,5], p < 0,001) ; et pour les essais contrôlés randomisés des phases III/IV, 7,2 (2,3) contre 4,9 (2,8) (différence moyenne 2,3[1,4-3,2], p < 0,001).

Cette publication a un commentaire sur PubPeer sans réponse des auteurs (24 juin).

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Un commentaire

  • « Cette publication a un commentaire sur PubPeer sans réponse des auteurs (24 juin). »
    Je n’ai pas trouvé ce commentaire. Vous auriez un lien?
    Sur la page web, j’ai aussi vu un onglet « Open Peer Review Reports ». Je ne savais pas que cela existait. Très bonne idée de donner accès au peer review.
    (Par contre, je trouve qu’étudier comment bullshitter les patients, même modérément, c’est limite.)

    Répondre

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