Peu d’articles sont cités plus de 1000 fois. En 2014, sur 58 millions d’articles de Web of Science, ce sont 14 500 qui avaient été cités plus de 1000 fois, soit 0,026 % !! C’est une étude concernant le fameux article fraudé de Wakefield sur les liens entre vaccin ROR et autisme. Cette étude a été publiée le 15 novembre 2019 dans JAMA Network Open pour étudier les citations du travail fraudé de Wakefield.
Ce sont 1153 articles en anglais (ils ont éliminé les autres langues) qui ont cité cet article du Lancet publié en 1998 et rétracté en 2010, recherche faite en mars 2019. L’article avait été considéré comme partiellement rétracté en 2004 quand 10 co-auteurs se sont désolidarisés de Wakefield. Résultat : 838 (72,7 %) citations ont été considérées négatives, 106 (9,2 %) considérées ‘perfunctory’ (superficiel), 94 (8,2 %) affirmatives, 60 (5.2 %) assumptive (présomptif), et autres classifications pour 55 (4,8 %). Parmi les 94 citations affirmatives, 15 sont des articles écrits par Wakefield !
Après 2004, ce sont 881 articles qui ont cité ce Lancet de Wakefield, et seulement 493 (56 %) ont évoqué la rétractation. Entre 2004 et 2010, ce sont 38 % des articles qui évoquaient la rétractation partielle de 2004, puis 72 % après 2010
Le problème de fond est que ces articles sont mal managés par les auteurs, revues, bases de données, etc… Il ne devrait pas être possible de citer des articles rétractés sans mentionner la rétractation… Eh bien, c’est encore courant !
Les dégâts ont été nombreux puisque des résurgences de variole et des décès ont été observés… encore en 2018/2019 aux USA !!! Je considère que Wakefield est un criminel, et commettre des crimes en science permet une carrière publique…
4 commentaires
La variole en 2018/2019 aux USA ??
Vous avez des sources ?
« Les dégâts ont été nombreux puisque des résurgences de variole et des décès ont été observés »
He Hervé; Fakenews+++
Plus de variole depuis 1977!!!
Amitiés
– Le qualificatif de « criminel’ est diffamatoire aux dernières nouvelles, à moins que Wakefield ait été condamné aux assises.
– Il faut croire que les présumées fraudes ne sont condamnables que lorsqu’elles perturbent le business vaccinal, car je n’ai pas trouvé trace sur votre site :
– de la moindre mention des révélations de William Thompson, bio statisticien et troisième auteur de la seule étude américaine sur le lien ROR / autisme [1], co auteur ayant révélé que des résultats statistiquement significatifs dans plusieurs sous-groupes n’avaient pas été rapportés et que l’investigateur principal – Frank DeStefano – avait ordonné à l’équipe de détruire tous les documents à la broyeuse, le brave William Thompson ayant obtenu le statut de « lanceur d’alerte » (whistleblower) de l’administration Obama et transmis plus de 10,000 pages de documents au sénateur Bill Posey
– de l’étude Zipp et coll. sur le vaccin Hépatite B et les démyélinisations centrales [2] qui est un faux grossier (ghostwriting, valeurs incohérentes et erreurs dans les tables) au point que celle-ci fut rejetée par la Commission Nationale de Pharmacovigilance [3] avant d’être réintégrée dans le pool car favorable au vaccin
– de l’étude cas-témoins sur le vaccin Hépatite B et la SEP [4] qui là encore sent très mauvais : données incohérentes et erreurs sur le nombre de cas vaccinés entre les données du texte et les données du tableau fourni. Il se raconte dans les milieux autorisés que l’un des auteurs aurait parlé : il y aurait eu une première version de l’article qui aurait fortement déplu au sponsor (Merck) et l’article aurait ensuite été intégralement récrit dans une version plus « acceptable »
– des falsifications de reporting des effets indésirables dans les essais cliniques du Gardasil, les jeunes filles danoises recutées dans l’essai FUTURE 2 ayant témoigné publiquement que les investigateurs refusaient d’nregistrer leurs effets indésirables.
je vais m’arrêter là, la liste serait interminable.
[1] Age at first measles-mumps-rubella vaccination in children with autism and school-matched control subjects: a population-based study in metropolitan atlanta. DeStefano F, Bhasin TK, Thompson WW, Yeargin-Allsopp M, Boyle C.
Pediatrics. 2004 Feb;113(2):259-66.
[2] Zipp, F., Weil, J. & Einhäupl, K. No increase in demyelinating diseases after hepatitis B vaccination. Nat Med 5, 964–965 (1999) doi:10.1038/12376
[3] Communiqué de presse afssaps février 2000
[4] Hepatitis B Vaccination and the Risk of Multiple Sclerosis, N Engl J Med 2001; 344:327-332
Merci d’appeler un chat un chat.