Nature a publié le 26 novembre 2019 un article écrit par Li Tang sur l'intégrité scientifique en Chine. Li Tang signe comme : professor of public policy at the School of International Relations and Public Affairs, Fudan University, Shanghai, China; and a member of the board of directors of the Chinese Association for Science of Science and S&T Policy (CASSSP).
L'image ci-contre montre que la Chine a publié 8 % des 22 millions d'articles (Web of Science), mais pour 2017 a représenté 24 % des 2 900 rétractations (1978-2017).
L'auteur explique que les mesures prises en Chine pour lutter contre les mauvaises pratiques sont nombreuses et efficaces. Probablement vrai sur le plagiat qui aurait très fortement diminué depuis la généralisation des logiciels anti-similitude et surtout le fait que les superviseurs sont condamnés au même titre que les doctorants. Ils partagent la responsabilité d'un plagiat ! Ce n'est pas que pour le plagiat : "The supervisor–student relationship poses a particular dilemma. In China, when PhD students are found guilty of misconduct, their supervisors are also punished."
La Chine a des particularités en ce qui concerne les publications. Des articles posent problèmes sur les reconnaissances faciales, faites sans consentement. Springer, Wiley ont exprimé leurs réserves sur ces articles.
Une autre observation me questionne : il n'existe pratiquement pas de revues prédatrices faites en Chine ! Pourquoi ? La lutte contre ces pratiques a-t-elle diminué le phénomène, ou est-ce l'absence d'ingénieurs pour développer ces revues ? Les revues prédatrices semblent être faites en Inde surtout, aux USA et quelques autres pays anglo-saxons.
Il y a beaucoup d'articles sur les politiques chinoises en matière d'intégrité et j'ai l'impression que les sanctions sont appliquées ou font peur. J'ai enseigné deux fois les principes d'intégrité à des chinois, et ils n'aiment pas du tout en parler… Omerta, pas de questions, mais les visages témoignent de leur connaissance du sujet.