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La fin des mégarevues ? Des anomalies, un modèle qui n’a pas convaincu…

Points clés

J'ai accueilli l'arrivée des mégarevues, comme PLOS ONE en 2006, avec de l'espoir car le modèle semblait répondre à des attentes. Mais PLOS ONE Informetrics après une dizaine d'année, ce modèle s'essoufle.. Un article de 22 pages a fait une analyse très détaillée des ces méga-revues…  beaucoup de données…. Incroyable travail dans Journal of Informetrics en 2019 par un auteur américain. Le titre est informatif et clair !

En note de bas de page 1 : "Les méga-revues sont généralement des revues électroniques en ligne uniquement, dont les plus importantes publient plus de 500 articles par mois et s'adressent à un public pluridisciplinaire. Les 5 premières méga-revues, classées selon le nombre d'articles publiés en 2016 (entre parenthèses) selon le Scimago Journal & Country Rank, étaient : PLOS ONE (22 159), Scientific Reports (20 883), Royal Society of Chemistry Advances (13 025), Oncotarget (6391) et Physical Review B (5483)."…   Considérer une revue prédatrice comme Oncotarget dans cette liste est surprenant… Le fonctionnement de ces revues est différent des revues de sociétés savantes : chaque article soumis est attribué à un rédacteur qui doit s'assurer de la faire relire, et qui prend la décision de publier ou non. Compte tenu du nombre de soumissions, il y a environ 7 000 rédacteurs pour PLOS ONE. Ce sont des activités bénévoles pour cette revue, étant une revue sans but lucratif. Ce n'est pas le modèle d'un comité de rédaction habituel. PLOS ONE a un taux d'acceptation des articles d'environ 50 %, avec un APC de 1 595 $ à l'acceptation de l'article. PLOS ONE a publié plus de 200 000 articles depuis 2004 dans 219 domaines. Le facteur d'impact baisse encore, avec 2,7 en 2019 (4,4 en 2010).

Les points essentiels sont :

  • Une activité anormale a été identifiée parmi un ensemble restreint mais extrêmement actif de rédacteurs en chef.
  • Les bais dans le traitement des manuscrits sont les plus importants chez les dix rédacteurs les plus actifs.
  • L'étude de cas de rédacteurs défectueux révèle des incitations perverses axées sur l'auto-citation.
  • Les méga-revues doivent indiquer le nom du rédacteur en charge des manuscrits pour des raisons de transparence.
  • Les comités de rédaction composés de chercheurs actifs devraient être à plusieurs niveaux et avoir des quotas d'activité (note HM, comme d'autres revues, PNAS par exemple, un comité restreint devrait superviser les rédacteurs des méga-revues).

L'auteur a analysé l'activité de 6 934 rédacteurs de PLOS ONE. Un petit groupe de rédacteurs (85) sont hyperactifs, et 10 particulièrement. Ils acceptent rapidement des articles, articles qui citent abondamment ces rédacteurs, et articles moins cités que la moyenne des articles de PLOS ONE. Les comparaisons ont été faites de 2006 à 2015 entre PLOS ONE (141 986 articles publiés avec  6 924 rédacteurs), PNAS (20 816 articles publiés avec  2 981 rédacteurs) et Management Science (780 articles publiés avec 51 rédacteurs) ; soit 20,5, 7,0 et 15,3 articles par rédacteur.

Beaucoup de données dans un article difficile à lire, mais les biais et conflits d'intérêts sont nombreux. Certains couples auteurs/rédacteurs ont utilisé PLOS ONE pour favoriser des carrières !

Le déclin de PLOS ONE, prédit début janvier 2017, se poursuit-il ? Ces méga-revues, avec des taux d'acceptation élevéees, vont être dépassées par des modèles de spécialité en ouvert, avec des APC plus élevés, par exemple BMJ Open, JAMA Open dans la médecine. En sera-t-il de même dans les autres spécialités ?

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