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Science Fictions : bonne réflexion sur les dérives de la science à travers la course aux publications

Points clés

fictionsCe livre est excellent mais déprimant. Il a été écrit par Stuart Ritchie, un jeune chercheur écossais en psychologie employé par le King’s College de Londres et ayant travaillé sur l’intelligence humaine. Le livre présente une vue générale de la fraude, des biais, des négligences, de la médiatisation en science. C’est complet car les exemples proviennent de nombreuses disciplines. Déprimant car cela confirme l’idée que le système en place (publish or perish) ne bougera pas avec les décideurs actuels. Est-ce qu’une nouvelle génération pourra changer des comportements ? Il ne répond pas.

Ce livre est complémentaire de celui d’un autre psychologue, Chris Chambers, à Cardiff, sur les 7 péchés mortels de la science et que j’ai analysé en 2017.

Le livre a 3 parties et 8 chapitres. Il s’adresse plutôt aux jeunes chercheurs et aux citoyens avertis, en imaginant qu’ils seront acteurs du changement :

  1. Un état des lieux sur le fonctionnement de la science, et surtout la crise de reproductibilité. Le Replication Gate a été très violent en psychologie.
  2. Les problèmes : fraude, biais, négligence et médiatisation. Pour la fraude, et les biais, tout est excellemment sourcé : ce livre est une mine d’excellentes références. Il y a 80 pages de notes et références ! Les grands cas de fraude sont bien décrits, et je ne les connaissais pas tous. Beaucoup d’exemples ont été décrits sur ce blog. Une balance entre disciplines est intéressante, de la physique, à la biologie, à la psychologie, etc…   Les sciences sociales sont aussi considérées.
  3. Les solutions : une dernière partie sur les causes et les éventuelles solutions. Les causes sont toutes connues : un système d’allocation de ressources qui donne de l’argent au riche et démotive les jeunes chercheurs ; les indicateurs basés sur le volume, les citations et pas la qualité… les chercheurs sont obligés d’embellir les articles pour survivre.

Il a des positions fortes sur la réplication des publications que les revues devraient favoriser, et il a raison. Cela s’applique, par exemple, à l’hydroxychloroquine car si les hypothèses pharmacologiques et activités in vitro avaient été répliquées, il n’y aurait pas eu de discussions (ce n’est pas dans le livre). Il insiste sur l’enregistrement des protocoles, sur le système Registered Reports.

Il n’est pas optimiste sur, en prenant par exemple le cas Wansink, avec ces réflexions (page 103) : je suspecte que beaucoup de chercheurs étaient peu confortables dans leurs chaises, comprenant que Wansik était accusé de fautes qu’ils avaient eux-mêmes commises. Compte tenu de commentaires que j’ai sur certains billets, je confirme que des chercheurs français ne sont pas à l’aise avec certains de mes billets.

Un extrait du livre sur RetractionWatch.

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