C’est un court article du 19 février 2023 argumenté sur la pratique des publicités dans les revues médicales. Il y a des informations sur les revenus des grands éditeurs. Ceux qui proposent d’avoir de la publicité disent que les revenus sont utiles et que la publicité informe les cliniciens sans influencer leurs pratiques. Ce dernier argument est contredit pas des revues systématiques de 2009 et 2010. La publicité a beaucoup diminué, notamment suite à la révolution numérique. Aux USA, la baisse a été des 744 millions de $ en 1997 à 119 en 2016. Est-ce le cas dans les autres pays ?
Les publicités concernent des médicaments chers sans bénéfice ajouté
Des revues médicales n’ont pas de publicité pharmaceutiques et un tableau en cite 6 : La Revue Prescrire (1981), Indian Journal of Medical Ethics (1993), PLOS Medicine (2004), Emergency Medicine AUstralasia (2011), Ugeskrift for Laeger (2021), et Nederlands Tijdschrift voor Geneeskunde (2022).
Cet article décrit l’expérience d’un journal danois : ‘In 2020, the Danish Medical Association abolished medical advertisements from their journal Ugeskrift for Læger. The Association’s decision came into effect in January 2021. To our knowledge, it is the first national association to make such a decision.’ Leur argument était que les publicités concernaient des médicaments sans bénéfice ajouté par rapport aux comparateurs, et que ces médicaments étaient plus chers.
Les publicités n’apportent pas beaucoup de ressources aux revues
Le cas du BMJ qui refuse déjà les publicités liées au tabac et aux laits maternels est détaillé. Cette revue fait partie du BMJ Publishing Group qui appartient à la British Medical Association (175 millions de £ de revenus). Les auteurs ont proposé à la BMA de refuser les 3,9 millions de £ de publicité et d’augmenter la cotisation de 24 £. La cotisation annuelle est de 479 £. Débats divers et pas de réponse.
Pour l’American Medical Association qui publie les revues du groupe JAMA, 3 % des revenus proviennent de la publicité. Ensuite, les auteurs estiment que la publicité représente 1,4 % des revenus chez Elsevier, 7 % chez Informa (Taylor & Francis), 12 % chez Springer Nature Group. Pas d’estimation pour Wiley.
La conclusion est qu’il serait éthique de refuser les publicités pharmaceutiques, et que la perte financière n’est pas importante pour gagner en image.
Remerciements à Kim Boesen.