J’aime bien l’Agence Science Presse du Québec et je reçois les alertes du détecteur de rumeurs. C’est bien fait. Dans un billet du 31 mars 2023 intitulé : ‘Du neuf dans la nouvelle étude sur l’hydroxychloroquine ? Douteux’, ce sont des faits pour montrer l’arnaque qui continue pour faire croire que l’HCQ est efficace pour traiter la COVID-19. Cela vient de Marseille bien sûr. Pascal Lapointe s’étonne en lisant le dernier preprint de 5 chercheurs de l’université d’Aix-Marseille, et de 3 chercheurs de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille. Il s’agit d’un preprint déposé sur Authorea pour faire croire que l’HCQ marche.
Du vieux dans la nouvelle étude du team Raoult
Comment comprendre qu’en face de données mondiales cohérentes, un village gaulois s’obstine à publier des trucs pas acceptables ! Lisez les commentaires de P Lapointe qui sont explicites.
Ces chercheurs ne signent plus IHU de Marseille : pourquoi ? Certains des auteurs apparaissent sur la gouvernance de l’IHU, et ce travail a été fait à l’IHU : ils n’osent plus signer IHU ! C’est une bonne nouvelle pour cet IHU mais un signe que l’Université d’Aix-Marseille couvre des pratiques douteuses en recherche. Dans le preprint, ces auteurs emploient néanmoins la formule ‘ In our Institute’ dès l’abstract, car ce sont les données de l’IHU ! Sur le site de l’université, il y a : L’intégrité scientifique contribue à garantir l’impartialité des recherches et l’objectivité de leurs résultats.
Un fantôme est référent intégrité scientifique à Marseille
Le contraste est étonnant entre des annonces fréquentes pour expliquer que l’intégrité scientifique est importante et un président d’université qui cautionne ces recherches de piètre qualité. Est-ce que le référent intégrité scientifique de Marseille, PJ Weiller, est intègre ? Il devrait s’auto-saisir de ce dossier et protéger l’intégrité scientifique, ou démissionner. C’est une illustration majeure de l’impuissance de notre système qui attend des scandales pour comprendre. Le directeur actuel de l’IHU, PE Fournier, est aux abonnés absents, et il pense probablement qu’en ne disant rien, tout va s’arranger : mauvais calcul !
P lapointe a traduit en français la fin de ce preprint pour nous faire rire : l’efficacité du traitement est en partie due au fait qu’elle a été gérée par une équipe spécifique (…) et que la qualité générale de cette gestion et l’expérience des praticiens a probablement joué un rôle autant dans la conformité que dans l’évolution des patients traités. Cela signifie que les résultats peuvent être généralisés uniquement à des patients similaires.