Comme d’habitude, le dernier numéro de l’année du Brisitsh Medical Journal est le Christmas BMJ (décembre 2023). Plein d’articles divers souvent humoristiques. La couverture présente le/la Dr Barbie, noire avec un vitiligo, mais engagée contre le tabac, étant pneumologue.
Cette couverture illustre un article intitulé ‘Analysis of Barbie medical and science career dolls: descriptive quantitative study’. Il s’agit d’une étude très détaillée comparant 92 poupées Barbie du domaine médical (médecins, infirmières, chercheuses ou autres) avec 60 autres Barbies. Il y a une illustration active avec toutes les poupées.. L’information principale : Les poupées professionnelles médicales de marque Barbie (n=80) traitaient principalement des enfants (66 %, n=53/80), et seulement trois (4 %) poupées professionnelles médicales étaient directement représentées en train de travailler avec des adultes. Sur les 12 poupées scientifiques de marque Barbie, aucune ne respectait les exigences en matière d’équipement de protection individuelle en ce qui concerne les cheveux et les vêtements. Les poupées de marque Barbie étaient souvent accompagnées d’articles tels que des blouses de laboratoire, des microscopes, des stéthoscopes et des lunettes, que les enfants associent de manière stéréotypée aux médecins et aux scientifiques.
Un article a étudié 31 épisodes d’une série télévisée anglaise ‘Doctor Who’ pendant les périodes festives. Doctor Who est une série de science fiction très ancienne. La conclusion : La diffusion d’un nouvel épisode de Doctor Who à chaque période festive, en particulier le jour de Noël, a été associée à une réduction des taux de mortalité en Angleterre, au Pays de Galles et au Royaume-Uni, ce qui suggère qu’un médecin travaillant pendant la période festive pourrait réduire les taux de mortalité. Cette découverte renforce la raison pour laquelle les soins de santé ne doivent pas être considérés comme acquis et pourrait inciter la BBC et Disney+ à diffuser de nouveaux épisodes de Doctor Who à chaque période festive, idéalement le jour de Noël.
Un essai randomisé avec 125 patients faite dans un hôpital du Texas, USA, avec un résumé graphique : ‘Effect of chair placement on physicians’ behavior and patients’ satisfaction: randomized deception trial‘. Dans la chambre d’hôpital, il s’agit d’ajouter une chaise pour que le médecin puisse s’asseoir. La conclusion : La mise en place d’une chaise est une intervention simple, gratuite et peu technique qui augmente la probabilité qu’un médecin s’assoie lors d’une consultation au chevet du patient et qui a permis d’obtenir de meilleurs scores de satisfaction et de communication de la part des patients.
Article bien fait avec une vidéo montrant les objets (cuillère, couteau, biscuits, téléphone Apple,…) attirés dans une IRM, et des schémas didactiques. Titre de l’article : ‘Common Healthcare Related Instruments Subjected To Magnetic Attraction Study (CHRISTMAS): prospective in situ experimental study‘. La conclusion : L’étude met en évidence les risques potentiels (lésions tissulaires majeures et fractures osseuses) lorsque des objets courants dans un établissement de soins sont introduits involontairement dans la salle du scanner IRM. Les patients et les professionnels de la santé doivent être conscients des dangers associés à l’introduction d’objets ferromagnétiques dans l’environnement IRM.
Une recherche américaine avec pour titre : ‘Retail demand for emergency contraception in United States following New Year holiday: time series study‘. La conclusion : L’augmentation des ventes de contraceptifs d’urgence après les fêtes de fin d’année suggère que cette période est associée à des risques accrus de rapports vaginaux non protégés par rapport à d’autres fêtes. Le ciblage des risques comportementaux, les stratégies de prévention visant à atténuer la violence sexuelle et l’amélioration de l’accès à la contraception pendant les vacances peuvent limiter les risques associés aux rapports vaginaux non protégés.
2 commentaires
comme d’habitude : excellentissime
Merci Hervé pour avoir détaillé le contenu de ce numéro de BMJ sur la « british humour ».
Je propose le premier article (Barbie) pour le prochain prix IgNobel, mais les autres articles restent en compétition.
Charles