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Science ouverte : les médecins ne sont pas prêts… situation plutôt très inquiétante car ils ne savent pas ce qu’est le partage des données et ont peur des preprints !

Points clés

Désespérant !

Il existe des enquêtes explorant l’appétence des chercheurs pour la science ouverte, mais il n’y en a pratiquement aucune en médecine. En médecine depuis plus de 20 ans, il existe des données, des opinions estimant que 85 % de la recherche est du gaspillage. La science ouverte est une opportunité pour améliorer la qualité, la reproductibilité des résultats des recherches. Une étude en cardiologie a déjà montré qu’environ 98 %, voire plus, des articles ne partagent pas les données, n’ont pas de protocole accessible !

198 cardiologues ont répondu…  faible

cardiologues science ouverteCe travail a été publié en janvier 2024 dans Open Heart (groupe BMJ) en respectant les règles de la science ouverte. Cette enquête bien faite par des chercheurs canadiens de l’équipe de D Moher souffre d’un taux de réponse de 2,3 % qui est sa limite. Ce sont 198 cardiologues essentiellement américains et européens qui ont répondu. Ils étaient auteurs correspondants d’articles publiés entre le 1er mars 2021 et le 1er mars 2022. Il s’agissait des 100 premières revues de cardiologie. Le travail est bien fait et montre que prêcher la bonne parole, faire des recommandations n’aura pas beaucoup d’effets : les chercheurs veulent de l’argent pour se mettre à la science ouverte… d’abord pour payer les frais de traitement des articles (APCs dans le jargon).

Preprints, partage des données font peur

Sur une échelle de 1 (pas du tout) à 9 (tout à fait), la question était de savoir si les 198 répondeurs étaient familier avec la science ouverte, le curseur tombe à 6,8, ce qui n’est pas trop mal. Mais la lecture des données des tableaux 3 et 4 est très inquiétante. Si beaucoup de cardiologues ont déjà publié en open access, si la moitié connaissent les lignes directrices pour écrire, par contre sur les vrais facteurs de la science ouverte, c’est catastrophique ! Le tableau 5 liste les barrières vis-à-vis de la science ouverte : il faut de l’argent et ils en manquent, les preprints font peur et les institutions ne les valorisent pas, le partage des données.. connais pas, et de toute façon ils ne savent pas comment faire.

Médecine et science ouverte ne vont pas ensemble

Je pense que la plupart des spécialités médicales sont dans la même situation. Formant des chercheurs non médecins et des médecins, c’est un constat flagrant pour moi. Les doctorants sont formés et comprennent la science ouverte ; les praticiens hospitaliers ne s’y intéressent pas du tout.

Les ressources françaises les meilleures sont le site du Ministère Ouvrir la Science et le blog de l’Institut Pasteur.

La démographie des répondants (tableau 1) montre l’utilité de s’intéresser à l’EDI (Equity, Diversity, Inclusion) car il y a des questions sur le handicap, l’appartenance à des minorités et que près de la moitié se considèrent comme des aidants (avec des enfants de moins de 18 ans ou des personnes âgées). Cet article serait plus facile à lire en enlevant une ou deux pages car trop de texte ne fait que répéter les tableaux… erreur fréquente qui nuit à la lisibilité…

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