Lors d’une réunion à Paris, un groupe d’experts a signé une lettre ouverte. La publicité s’organise et signalons un billet de Scholarly Kitchen du 13 janvier 2025, et l’article du Monde du 5 janvier 2025 par David Larousserie.
La déclaration de Scientométrie médico-légale
Comment traduire ‘Forensic Scientometrics’ ? DeepL m’a proposé criminalistique scientifique. En décembre 2024, une réunion a été organisée par le Dr Guillaume Cabanac de l’Université de Toulouse et le Dr Leslie McIntosh de Digital Science à l’Institut Universitaire de France, dans un amphi du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Paris). Les participants sont considérés comme des détectives, des limiers (sleuth en anglais) et s’intéressent aux fraudes scientifiques de tous les domaines. Ils se connaissent et se rencontrent lors de congrès, mais il est nécessaire de construire un réseau pour échanger, pour améliorer leurs enquêtes. Surprenant, car l’on pourrait imaginer que nos institutions, nos agences d’intégrité, les RIS (Référents Intégrité Scientifiques) permettent de lutter efficacement contre les fraudes scientifiques ! La réalité est toute autre… ne serait-ce qu’avec l’exemple des fraudes et pratiques douteuses de l’IHU Méditerranée Infection : ce ne sont ni l’OFIS (ce n’est pas sa mission), ni les référents intégrité, ni les universités concernées qui ont fait avancer les enquêtes et décisions…
Mettre fin à la pollution de la science : une urgence
Lisez cette déclaration de Paris et vous verrez les signataires, et le résumé que je traduis : La scientométrie médico-légale (FoSci) est un effort scientifique, fondé sur des données, visant à préserver l’intégrité scientifique et la confiance du public dans la science. Alors que nous attendons de la littérature scientifique qu’elle soit solide et fiable, les dernières années ont été marquées par une augmentation des publications non fiables et des pratiques douteuses. Nous voulons mettre fin à cette pollution en signalant les documents, les acteurs et les systèmes problématiques, en atténuant les effets et en décourageant l’adoption d’un tel comportement à l’avenir. Notre objectif est d’empêcher ces erreurs de se propager, de promouvoir de meilleures politiques en faveur des travaux scientifiques et de préserver l’impact positif des sciences sur la société. En outre, nous défendons la complexité, le débat engagé et l’esprit de collaboration des sciences dans ce qu’elles ont de meilleur.
Les signataires invitent les chercheurs, les détectives, les journalistes, les personnels travaillant dans la recherche ou chez des éditeurs à signer la déclaration.