Après nous avoir montré que beaucoup d'auteurs fabriquaient ou falsifiaient des données dans un article de mai 2009, D Fanelli revient avec l'hypothèse que la pression sur les équipes académiques les pousse à publier des résultats positifs, et en particulier aux USA. Son article du 21 avril 2010 dans PLoS ONE voudrait montrer qu'un environnement compétitif a 2 conséquences : augmenter la productivité des chercheurs et augmenter les bias contre des résultats dits négatifs. Il s'agit d'une étude avec beaucoup de statistiques sur un échantillon de 1316 articles américains, tous les états étant représentés sauf le Delaware !
Que deviennent les résultats négatifs ? Ils restent non publiés, mais parfois ils deviennent positifs selon diverses méthodes : sélection de données, re-interprétation à postériori, altération des méthodes, des analyses ou des résultats…voire par falsification. La reformulation d'une hypothèse s'appelle HARKing pour Hypothesizing After the Results are Known…..
Les meilleures Universités américaines sont les plus compétitives, mais aussi celles où la pression pour publier est la plus importante….
Fanelli D (2010) Do Pressures to Publish Increase Scientists' Bias? An Empirical Support from US States Data. PLoS ONE 5(4): e10271.