Depuis les années 90s, nombreux sont les articles ayant montré les avantages et inconvénients du facteur d'impact (FI). Ce bon indicateur de la notoriété des journaux n'a jamais évalué la qualité des articles et encore moins les compétences des auteurs. Malgré les articles montrant les biais, dont ceux de Eugene Garfield qui a créé le FI, malgré le rapport de l'Académie des sciences, malgré Ike Antkare, les indicateurs restent populaires…..
Un article de fin 2010 par un auteur brésilien s'adresse aux bureaucrates, chercheurs et rédacteurs et apporte les arguments habituels pour critiquer le FI. Il explicite quelques pratiques :
- variations : le facteur d'impact de 'Intern J Cardiol' a augmenté rapidement car tous les articles devaient citer un article du même journal sur les critères d'auteurs ;
- un seul article de Acta Critallographica, par ses citations, a augmenté le facteur d'impact de ce journal de 2330 % !
- les auto-citations du journal (en demandant systématiquement aux auteurs de citer des articles du journal) sont fréquentes (mais parfois non comptées dans le facteur d'impact..) ;
Il est de notoriété que les modes de calcul ne sont pas explicites et que des variations existent au cours du temps, etc… Et le facteur d'impact mesure surtout l'habileté des comités de rédaction des journaux…. Il va à l'encontre de la science car les journaux sont faits pour les auteurs avant tout…..
Remerciements au Pr Luc Mouthon qui m'a passé l'article.
Metze K. Bureaucrats, researchers, editors, and the impact factor – a vicious circle that is detrimental to science. Clinics 2010;65:937-940.