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Le business des tirés à part des journaux biomédicaux : pour ou contre ?

Points clés

Duex éditoriaux controversés (Head to head) ont été publié dans le BMJ, par Jane Smith (BMJ publishing group, Londres) et Tom Jefferson (Cochrane, Australie) le 14 octobre 2011. Ils se connaissent et se sont entendus car la bonne réponse est ni oui, ni non. Les tirés à part sont les reproductions d’un article soit sur demande de l’auteur (quelques centaines) soit sur demande d’un sponsor (quelques milliers ou bien plus). Les tirés à part achetés par un sponsor, sous réserves de respecter des règles, sont utilisés à titre promotionnel.

Les procès du Vioxx ont attiré l’attention sur cette question. Le prix de vente des tirés à part du NEJM à MSD a été connu : 700 000 ou 800 000 $ pour 900 000  tirés à part d’un essai, selon un article de R Smith en 2006.

Pas mal d’arguments dans ces éditos. Pour quelques journaux, 40 % du chiffre d’affaires provient de la vente de tirés à part. Jane Smith confirme que 7 % des revenus du BMJ proviennent des tirés à part. Dans certains cas, le BMJ rétrocède des droits d’auteurs (10 %) sur les tirés à part. Les journaux ont besoin de ces ressources dans un contexte économique difficile. Attention, peu de journaux ont un revenu important grâce aux tirés à part.

Est-ce que les acceptations d’articles sont influencées par la possibilité d’avoir des ressources liées aux tirés à part ? Par la pratique que j’ai observée, je ne crois pas que l’acceptation d’un article soit réellement liée à la possibilité de vendre des tirés à part. Les comités de rédaction savent que ce jeu là est le début d’une spirale de la médiocrité, et que le journal peut perdre…..   Plus important que les ressources, est l »augmentation du facteur d’impact car les tirés à part augmentent les citations de l’article… Je serais heureux d’avoir des témoignages contraires.

Smith J. Should journals sell reprints? YES. BMJ

Jefferson T. Should journals sell reprints? NO. BMJ

Smith R. Lapses at the New England Journal of Medicine. Journal of the Royal Society of Medicine 2006;99:1-3.

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2 commentaires

  • Voici ce que j’ai observé.
    Il est plus facile d’être publié si l’article soumis provient de Big Pharma car cela peut entraîner des annonces publicitaires et la vente massive de tirés à part (TAP dans le jargon) qui seront effectivement diffusés chez les médecins ou dans les congrès, ce qui popularisera à la fois le produit cité et la revue elle-même.
    Puisque vous citez Thomas Jefferson, il a écrit un article montrant, pour les publications sur la vaccination anti grippale, que plus l’article était sponsorisé et plus il était publié dans les « grandes » revues et moins il répondait à des critères de publication satisfaisant. Ici pour l’article de Thomas Jefferson,http://www.bmj.com/content/338/bmj.b354.full?sid=791232e5-fbac-4220-8f23-a6cdd473e9d4 , et là pour mon commentaire,http://docteurdu16.blogspot.com/2009/02/vaccins-contre-la-grippe-big-pharma.html.

    Répondre
  • Merci pour votre commentaire judicieux… cette question des TAP est difficile, et la réponse oui/non. J’avais oublié cet article de T Jefferson : bravo, et il confirme des liens encore insuffisamment étudiés.
    Il y a aussi beaucoup de mauvais journaux qui font des TAP à la solde de l’industrie… mon esprit critique fait que je ne les considère pas… mais ils existent et ont un IMPACT (sans jeu de mots)

    Répondre

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