Etrange question, me direz-vous ? Intéressante néanmoins, mais quelle méthodologie pour avoir une réponse ? Je ne sais pas, mais RG Steen, avec la complicité du Journal of Medical Ethics, a des réponses. Il s'agit de la technique rédactionnelle du salami, car cet auteur a beaucoup publié à partir d'une même sélection d'articles rétractés. Son article précédent était parfait, mais ce dernier laisse à désirer.
Cet article de 2012 donne des exemples connus, comme la rétractation par The Lancet de COOPERATE, dans son introduction, et utilise l'histoire de Boldt dans sa discussion. Le travail original porte sur 180 articles rétractés provenant d'un échantillon de 788 articles rétractés et déjà analysés. En fait, l'auteur ne peut identifier aucun facteur prédictif pour éviter les conséquences sur les patients lorsqu'un article a été rétracté. Tout au plus, il nous propose de s'intéresser aux essais cliniques plutôt qu'aux autres recherches pour éviter les risques des patients… Rien d'original, sauf la complaisance des rédacteurs du JME pour publier cet article, alors que les précédents étaient intéressants…
Steen RG. Retraction in the medical literature: how can patients be protected from risk? Journal of Medical Ethics 2012;38:228-232.
Merci à E Decullier