En septembre 2012, La Presse Médicale publie un numéro thématique "De l'erreur à la fraude dans les publications biomédicales" avec 10 articles (disponibles en prépublication), dont le septième article est intitulé "Le management des erreurs et fraudes scientifiques par les revues biomédicales : elles ne peuvent pas se substituer aux institutions". Voici les points essentiels de cet article :
- L’intégrité en recherche n’est pas négociable, mais nous observons régulièrement des mauvaises pratiques dont les revues sont victimes ou coupables. Les revues n’ont pas l’objectif d’assurer l’intégrité de la science : c’est le rôle des institutions.
- Les revues découvrent des mauvaises pratiques soit lors de l’évaluation des articles quand un rédacteur ou un relecteur sont alertés par quelques signaux, soit après la publication quand un lecteur, un lanceur d’alerte informent la revue.
- Les pratiques déviantes de certains rédacteurs, de relecteurs sont peu connues, et peu médiatisées.
Maisonneuve H. Le management des erreurs et fraudes scientifiques par les revues biomédicales : elles ne peuvent pas se substituer aux institutions. La Presse Médicale 2012; http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2012.05.009
Lien d'intérêt : j'ai coordonné la rédaction des 10 articles de ce numéro thématique.
Un commentaire
Le système d’évaluation par les pairs, ou peer-review, est contesté. Si les auteurs étaient loyaux, et les évaluations étaient bien faites, les revues ne devraient pas publier des articles avec des données falsifiées. Les détracteurs du système d’évaluation par les pairs n’ont pas de propositions convaincantes pour un autre système.
L’anonymat des relectures est mis en question : il n’a jamais été prouvé que l’anonymat était supérieur à des relectures non anonymes.