Que peuvent faire les revues ? Alerter les lecteurs (en supposant qu'ils sont auteurs) sur les mauvaises pratiques ? Difficile, car le système du peer review est basé sur le fait que tout manuscrit soumis est considéré comme rapportant des expériences intègres et qui ont respecté les bonnes pratiques ! Il est impossible de considérer l'inverse et enquêter avant de soumette un manuscrit à l'avis des pairs, qui doivent évaluer la qualité du travail : il ne leur est pas demandé d'enquêter sur l'intégrité du travail.
Dans un éditorial de décembre 2013, the Journal of Neurochemistry, constatant que les rétractations avaient augmenté dans la littérature, se contente de lister les pratiques qui nuisent à la science, en répétant toujours :
- ne republier pas ce qui a déjà été publié, et The Journal of Neurochemistry a eu 6 cas de ressoumissions de données publiées ;
- l'attribution de la qualité d'auteur n'est pas toujours explicite ;
- le recyclage des données se voit encore, surtout entre langues différentes des articles… demandez la permission et soyez explicite ;
- plagiat fréquent et J of Neurochemistry examine tous les articles soumis avec iThenticate ; les plagiaires ne peuvent plus soumettre d'articles à J Neurochemistry pendant 8 ans environ ;
- manipulation d'images : 3 à 4 cas par an vus par ce journal ;
- les juniors sont plus condamnés en général que les séniors !
- des 'black lists' d'auteurs existent…
Peu de références, mais des bonnes !
Murphy SP, et al. Submitting a manuscript for peer review — integrity, integrity, integrity? Journal of Neurchemistry 2013 December doi: 10.1111/jnc.12644