Penser que la rétractation d’un article est en général causée par une fraude, une fabrication ou une falsification de données, voire un plagiat est une erreur. Des rétractations sont demandées par les auteurs, ou autres chercheurs, après la découverte, souvent fortuite d’une erreur. Il s’agit par exemple d’une erreur de formule dans un tableur, un test statistique, ou d’une contamination passée inaperçue dans un laboratoire.
Dans FASEB Journal (to be published Sept 2014), Arturo Casadevall et al, qui ont déjà publié sur les rétractations, ont repris leur base de données et analysé 423 notices de rétractation (1979-2011) avec pour raison ‘honest error’. La répartition était : laboratory error (56%), analytical error (19%), lack of reproductibility (16%), et pour 9 % la cause n’était pas précisée. Il y a pas mal d’informations dans cet article, et parmi les erreurs de laboratoire, il y a 4 catégories proposées : erreurs uniques, contaminations, erreurs de séquençage du DNA, et problèmes avec les contrôles.
La discussion aborde notamment les ‘sous-déclarations’ car probablement de nombreux auteurs n’ont pas l’humilité de reconnaître leurs erreurs… et c’est fréquent. Nous avons vu des erreurs non reconnues, par exemple une référence inventée à la HAS, mais non corrigée, et l’étude IL2 de la Pitié-Salpétrière (a-t-elle été reproduite ?), etc….
Les figures, comme celle ci-dessus, sont très mal faites !
Casadevall A, et al. Sources of error in the retracted scientific literature. The FASEB Journal September 2014;28