Enfin des experts français osent s'élever contre la tyrannie du facteur d'impact, qualifiée aussi de "Impact factor mania". J'ai vraiment aimé car rares sont les rédacteurs en chef français qui osent écrire un bon éditorial sur cette manie. Je ne connais pas Sylvie Besch, rédactrice en chef du Journal de Traumatologie du Sport (revue de la société de trauma du sport), mais le titre de son éditorial de juin 2014 aurait dû être plus direct : Arrêtez d'utiliser le facteur d'impact pour évaluer la recherche : c'est un indicateur de la notoriété des revues.
Je ne reprend pas tous les bons arguments qu'elle nous propose, basés sur un article de Casadevall et Fang que nous avons commenté. Je suis d'accord avec ses 6 suggestions : DORA d'abord ; boycott de revues à fort impact ; évaluons un travail avec les experts du domaine sans mesurer une quantité de papier ; plusieurs systèmes pour évaluer ; envcourager les revues d'élite à publier des travaux 'méritoires' ; retour aux valeurs scientifiques. Oui, je suis d'accord, même s'il y a une part de rêve en pensant que les revues peuvent changer.
J'ai aimé les 2 dernières phrases "L'impact factor mania est une tragédie des biens communs dans le monde scientifique. Elle continuera tant que toute la communauté scientifique ne fera pas l'effort d'arrêter ce comportement destructeur". Attendons le prochain éditorial que je suggère : Que pensez des almetrics ? j'aimerai comprendre un peu mieux ce qui va nous tomber sur la tête avec ces nouveaux indicateurs.
C'est toujours vrai : 'Les scientifiques qui utilisent la bibliométrie devraient consulter les bibliométriciens'
A faire lire d'urgence aux membres des CNU (s'ils lisent bien sûr).
Besch S. A propos de l'impact factor : délétère ou utile ? J Traumatol Sport 2014;31:69-70.