Dans cette guerre aux outils pour mesurer l'impact de la science, j'imaginais que les Almetrics au sens général apporteraient un progrès par rapport au facteur d'impact.. Un rêve quand je découvre la liste des 100 articles 2014 les plus commentés sur les réseaux sociaux et autres media.
La méthode est décrite sur le blog de Almetric. IL s'agit de collecter des données de consultation pour les articles originaux : "Based on data we’ve collated over the year, the list takes into account all mentions and shares of articles published from November 2013 onwards in mainstream and social media, blogs, post-publication peer-review forums, bookmarking sites and platforms such as Reddit and YouTube."
La liste des 100 montre que 48 articles proviennent de 5 revues, 44 sont du domaine des sciences de la santé, et il y a quelques surprises :
Le numéro 1 est un article de PNAS qui montre que les émotions peuvent être transmises avec Facebook ! Découverte majeure pour la science ! Dans le top 10, le numéro de Noël du BMJ classe 2 articles : un article qui montre que les infirmières mangent plus de chocolat que les médecins (numéro 6), un article montrant que James Bond buvait trop (numéro 10). En numéro 14, un article sur le pénis des femelles et le vagin des mâles chez un classe d'insectes ! En numéro 100, la preuve que la durée du mariage est inversement proportionnelle aux dépenses lors du mariage… n'achetez plus de bagues, etc…
Que montre cette liste :
- 37 of the articles in the top 100 were published as open access (63 were published under the paywall/subscription model, although some have now been made free)
- 16 of the Top 100 were published in Nature, 11 in Science, 9 in PloS ONE, 8 in PNAS, and 4 in JAMA
- 68 of the Top 100 had authors from the United States, 19 had authors from the UK, 10 from Canada, 11 from Germany (the most in Europe), 4 from China, and 9 from South or Central America
4 commentaires
Drôle et navrant… c’est ce qu’on appelle le buzz, rien à voir avec la science
Au de la de l aspect buzz de ces articles, les altimetrics sont aussi biaisés par les forces de frappe des services de com ou de dissémination de la recherche des Universités étrangères. Quand un de vos articles écrit avec un membres de leur université est traité par leur service, celui-ci apparaît du jour au lendemain sur une multitude de sites et réseaux sociaux.
Je connais tr`s peu d université française qui ont un service de ce type (mettant à part INSERM CNRS).
Vous avez bien raison, c’est triste, mais ne devrait pas forcément remettre en cause les tentatives d’altemetrics ou d’abandonner toute forme de mesure.
Mais la question que l’on peut aussi se poser est de savoir pourquoi on accepte que des fonds publics soient utilisés pour ces recherches qui cherchent le buzz (James Bond, Chocolat) et moins la science… dans un contexte global de restriction budgétaire.
V Ridde
Pas sûr que ces articles soient les plus « consultés ». Twitter dominant très largement ces « altmetrics », le biais est énorme si on considère que presque tous les tweets sont juste un effet d’écho (re-tweet sans même vérifier la source, et sans même intention de lire l’article. Et cela sans compter les robots qui pullulent).
Tout n’est pas perdu donc.