Une équipe multidisciplinaire a analysé 107 662 articles indexés dans PubMed entre 2000 et 2014, publiés par des auteurs de la région Afrique de l'OMS. Ceci a été publié le 13 mars 2015 dans BMJ Open. Voici un extrait des résultats : "We identified 107 662 publications, with a median of 727 per country (range 25–31 757). Three countries (South Africa, Nigeria and Kenya) contributed 52% of the publications. The number of publications increased from 3623 in 2000 to 12 709 in 2014 (relative growth 251%). Similarly, the per cent share of worldwide research publications per year increased from 0.7% in 2000 to 1.3% in 2014. The trend analysis was also significant to confirm a continuous increase in health research publications from Africa, with productivity increasing by 10.3% per year (95% CIs +10.1% to +10.5%)."
Trois pays en tête : Afrique du Sud (30 %), Nigéria (16 %), Kénya (6 %). C'est faible en volume mais les augmentations sont rapides… Cet article n'est pas assez détaillé dans ses méthodes, et la stratégie de recherche (annexe électronique) n'est pas complètement décrite. Ces analyses sont difficiles à faire et interpréter : il s'agit de quantité et pas de qualité ; des recherches conduites par des institutions internationales n'ont probablement pas été prises en compte car non affiliées à des institutions africaines ; l'Afrique du Sud a eu des politiques depuis 2001 qui ont orienté des recherches ; les pays les plus représentés dans cette analyse sont anglophones ; des revues scientifiques locales n'ont pas été considérées, et la production locale ne va pas que dans 'PubMed'.
La discussion de cet article est intéressante, mais nous laisse sans espoirs d'évolution rapide, en rappelant que le concept '10/90 gap' est déjà ancien… sans avoir influencé les politiques mondiales.
Merci à Isabelle Wachsmuch-Huguet
Uthman OA, et al. Increasing the value of health research in the WHO African Region beyond 2015—reflecting on the past, celebrating the present and building the future: a bibliometric analysis. BMJ Open 2015;5:e006340. doi:10.1136/bmjopen-2014- 006340