La publication de GPP3 (11 août 2015) par les Annals of Internal Medicine est bienvenue pour plusieurs raisons : une mise à jour de GPP2 a été faite en prenant en compte toutes les parties prenantes, avec une méthode explicite bien décrite ; après le BMJ pour GPP2, c’est une autre revue prestigieuse qui s’engage, en traversant l’atlantique. GPP signifie Good Publication Practice, mais le titre complet est : »Good Publication Practice for communicating company-sponsored medical research: GPP3« . GPP1 a été publié en 2003, GPP2 en 2009, et les groupes d’experts ont varié au cours du temps, tout ceci sous l’égide de ISMPP (International Society for Medical Publication Professionals). Vous trouverez l’historique sur le site de ISMPP.
Ces recommandations sont un complément de toutes les recos existantes, avec le rappel de points de base (tout doit être publié, y compris le négatif ; tous les auteurs ont accès aux données sources ; pas de duplication ; déclarer les conflits d’intérêts ; critères pour être auteur ; etc…). Il y a par contre des conseils pour les situations particulières liées aux études supportées par des industries, et cela est très spécifique :
- mise à jour des conditions pour être auteur, selon ICMJE 2013 ;
- constitution et rôles du comité de publication ;
- un contrat écrit entre industrie et auteurs est indispensable, avec de nombreuses précisions sur les circuits financiers (pas d’honoraires pour attirer un auteur !) ;
- règles pour essais multicentriques ;
- recommandations sur remboursement et payement des auteurs ;
- précision sur les auteurs honoraires et fantômes ;
- rôles des rédacteurs médicaux professionnels ;
- partage des données.
La partie sur les rédacteurs médicaux professionnels a été revue : rôles, collaboration avec auteurs, cas rares où ils sont auteurs. Nombreuses précisions sur les publications dites secondaires, les présentations aux congrès, les articles de revues de littérature. Une traduction française serait utile, et des formations spécifiques des investigateurs indispensables.
Note du 27 août : l’histoire des GPP a été racontée par Liz Wager sur le blog du BMJ le 26 août 2015.
