Les lobbies qui poussent les ALM (article-level metrics) sont importants car ils nous font croire que les ALM vont remplacer le facteur d'impact : oui, peut-être, mais les dérives seront aussi nombreuses que celles du facteur d'impact… PLOS Biology (revue prestigieuse avec un facteur d'impact de près de 10) a publié un article de complaisance, car pas du niveau de cette revue.
Cet article nous apporte néanmoins des informations car il explique les critères pour que les données collectées soient de qualité et intègres. Ces 'metrics' mesurent les téléchargements, et autres consultations des articles pour calculer les indicateurs. Il faut dépister les téléchargements faits par des robots, ou poussés par des personnes qui veulent augmenter l'impact de certains articles. Vous avez peut-être observé des collègues qui téléchargent beaucoup certains articles pour augmenter les indicateurs. Les signataires de l'article sont responsables des indicateurs chez PLOS et chez SSRN (Social Science Research Network). Ils ont des listes noires d'adresses IP…..
Ils utilisent les adresses IP pour identifier :
- un utilisateur qui télécharge un article déjà téléchargé par lui-même,
- les adresses qui téléchargent de multiples fois un article,
- celles associées à des moteurs de recherche,
- et celles identifiées comme ayant eu une activité fraudulente..
Tout ceci est plutôt rassurant, car souvent j'ai peu confiance en ceux indicateurs… savoir que des précautions existent pour assurer la qualité est rassurant. L'article contient quelques informations intéressantes sur l'expérience de PLOS et de SSRN. Les auteurs déclarent que les ALM doivent être 'ouverts, transparents et auditables'. Bien d'accord.
Gordon G, et al. The Question of Data Integrity in Article-Level Metrics. PLOS Biology 21 août 2015 DOI: 10.1371/journal.pbio.1002161
Un commentaire
Bonjour,
Même ces précautions concernant les téléchargements, les articles OA seront plus téléchargés en comparaison aux « paywalled » articles; et ceci en dépit de la qualité!