Trop de pseudo-experts de commisions universitaires croient encore au facteur d'imapct. Ces naïfs risquent de se faire prendre de court par les politiques et c'est le cas en Australie : "Prime Minister Turnbull wants to end the "publish or perish" culture in which academics are pressured to focus on constant publishing rather than producing work with commercial and community benefit." C'est une des informations relayées par RetractionWatch, en citant un article grand public en Australie (16 novembre 2015) : 'Academic publications to become less important when funding university research'
De même, le rédacteur en chef de la "Genetics Society of America" a écrit le 12 novembre 2015 dans Genetics (facteur d'impact de 5,9) un éditorial intitulé : "An arbitrary line in the sand: rising scientists confront the impact factor". Il rapporte ses discussions avec des étudiants auxquels on exige des articles dans des revues avec un facteur d'impact supérieur à 5. Sa démonstration est claire et résumée dans un paragraphe que vous pouvez copier pour votre président de CNU, ou votre patron : "But as a measure of a journal’s quality, the JIF is limited. As a measure of a particular paper or author, it is meaningless. When it is used as a shortcut to determine whether or not an author will earn a Ph.D., be awarded a grant, or earn tenure, it's just plain ridiculous". Il explique avec cynisme et références que des universités chinoises récompensent les chercheurs qui publient dans des revues avec un facteur d'impact. Il ne doit pas connaître SIGAPS, qui relève du même ridicule (attention, SIGAPS est un bon outil bibliométrique). Il ne pense pas que parce que sa revue Genetics a un facteur d'impact au dessus de 5, cela traduise une meilleure qualité. Il reste optimiste en citant DORA et le manifeste de Leiden, et d'autres initiatives. Des institutions françaises ont beau faire croire qu'elles soutiennent DORA, rien ne se passe… Sur ce blog, j'ai décrit de nombreuses manipulations du facteur d'impact.
En France, je vois beaucoup d'experts qui ont compris que le facteur d'impact ne permettait d'évaluer la recherche, mais ils se taisent.. Ils sont complices de quelques ayatollahs de commissions, de ministères… et autres instances…. Bonne nouvelle : certains politiques français sont inquiets….