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Les instances universitaires (Paris 5) protègent une plagiaire de Toulouse, relaxée par le tribunal

Points clés

Nous avons exposé la thèse  de Mme Marchal-Sixou, Université de Toulouse, et la condamnation exceptionnelle à 25 000 € par le tribunal de grande instance de Paris le 19 décembre 2013. En décembre 2014, nous nous sommes étonnés de constater que le co-directeur de cette thèse d’éthique médicale, président de la Société Française et Francophone d’Ethique Médicale, n’ait toujours pas reconnu le plagiat. Les thèses de complaisance semblent exister dans toutes les disciplines.

Cette affaire a secoué l’Université de Toulouse, et en 2013 les articles de presse ont été nombreux, par exemple ceux compilés sur le site de Mme Bergadaà. Vous trouverez la thèse et tous les faits sur le site de JN Darde. En bref : un étudiant jordanien, Samer Nuwwareh, a porté plainte contre Mme Marchal-Sixou pour avoir plagié dans sa thèse de doctorat de l’Université Paris-Descartes. Le tribunal a condamné Mme Marchal-Sixou et pardonné son mari, doyen en odontologie….  Une autre plainte, déposée par Patrick Lavernhe, n’avait pas eu de suites car P Lavernhe est décédé. Puis appel auprès de la cour d’appel de Paris en juin 2015, dont le jugement a été prononcé le 23 septembre 2015 : « la cour infirme le jugement et déboute Samer Nuwwareh de ses demandes« . Un acquittement qui a été peu médiatisé, ce qui est regrettable car la condamnation avait été très médiatisée…  Pourquoi cette décision de la cour ?

  • Mme Marchal-Sixou a montré qu’elle avait repris des passages de son DEA, et que c’était Samer Nuwwareh qui avait plagié pour son mémoire…. pas d’expertises…   pourquoi, ne s’en était-elle pas aperçue lors du premier procès ?
  • Coup de théâtre : je cite JN Darde « L’audience a été marquée par un véritable coup de théâtre : l’annonce surprise par la défense de l’accusée de la décision prise le 23 juin (pil-poil à la veille du procès en appel !) par la section disciplinaire de l’université Paris 5 – René Descartes d’acquitter Christine Marchal-Sixou de la charge de plagiat de sa thèse. On notera que la section disciplinaire de l’université Paris 5 – René Descartes ne pouvait ignorer qu’en faisant connaître au tribunal ce jugement tout juste rendu la veille, cela interdisait au Président de Paris 5 de faire connaître au même tribunal, s’il l’avait souhaité, son éventuelle décision de faire appel devant le CNESER (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche). » Inadmissible : l’Université complice pour protéger un plagiat ! Est-ce que l’appel en septembre 2015 devant le CNESER aura un effet ? Je pense que les protections vont continuer.
  • Il y a aussi le plagiat de 10 pages d’un livre blanc d’odontologie, mais en l’absence de plainte des auteurs du livre blanc, le tribunal ne prend pas en compte cela. Je cite le jugement « que le tribunal n’a pas été saisi d’une contrefaçon relative au Livre blanc de la recherche médicale en odontologie et que le jury de la thèse de Mme Sixou, dont au moins l’un des membres avait participé à la rédaction de ce livre, n’a pas réagi face à d’éventuels emprunts« ….  On croit rêver : il y a plagiat, mais comme les plagiés ne se plaignent pas (l’un étant dans le jury de la thèse), circulez.. y’a rien à voir !
  • En pratique, les tribunaux n’ont pas les moyens de condamner le plagiat car il faut montrer la contrefaçon, etc…  Mais les instances universitaires devraient, par les délégations à l’intégrité scientifique (de l’Université de Toulouse par exemple), pouvoir examiner les manquements qui répondent à l’éthique et la déontologie. Elles ne font RIEN, RIEN….. à moins que je n’ai pas l’information…

PS : j’étais témoin lors du procès d’appel, et j’ai vu des comportements dignes d’une pièce de théâtre…

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3 commentaires

  • ( Il serait intéressant de connaitre la Thèse….de son Maître de Thèse !
    Peut être la même démarche ? )

    Répondre
  • Donc…l’Ethique n’en sort pas …suspecte…!
    Mais ce serait sûrement le moment de dépoussière ces thèses, dont la portée va rarement au delà d’un petit cercle…ne serait ce que pour la qualité des observations, l’exhaustivité des statistiques et le sérieux du traitement mathématique des données !
    Loin de l’E.B.M…pour être  » dans le ton » !
     » De mon temps… », la thèse se préparait après les  » Cliniques » , pendant le stage interné…ou après ..(.et pendant l’Internat la soutenance n’étant obligatoire que pour l’installation….( 1975…pour moi…et un Poste d’assistant )
    Un bon nombre de mes collègues Assistants…ne l’avaient pas : elles étaient plus travaillées….et pour certain la seule occasion de publier quelque chose de medical sortant de leur réflexion et de leurs propres travaux…
    J’ai connu, à l’Institut Pasteur, un collègue qui a passé la sienne…pour accéder au poste ultime avant la retraite !!)
    La valeur scientifique de l’ouvrage élaboré ne justifie plus actuellement ce type de formalité…et surtout pas …les premières entorses éthique …du thésard !!

    Répondre

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