Si les guerres d'auteurs sont importantes pour signer les articles, d'autres documents ne représentent aucun enjeu. Avec la demande de rendre publics tous les documents des essais cliniques, bien spécifier qui sont les auteurs devient nécessaire. Il n'existe pas de recommandations pour attribuer cette paternité. Un article (accès libre), écrit par R Billiones, rédactrice médicale, paru dans Medical Writing fait le point en mars 2016 "Authorship of clinical trial documents".
Pour les protocoles d'essais cliniques déposés dans des registres, et les rapports d'études cliniques, trois parties peuvent prétendre être auteur(s) :
- Le promoteur et/ou sponsor ; parfois ces protocoles et rapports sont signés d'un nom d'institution, voir du responsable scientifique de l'institution ;
- L'investigateur principal : parfois, c'est lui ou un groupe collaboratif qui ont été les vrais initiateurs (et rédacteurs ?) du protocole, et parfois du rapport d'essai ;
- Le rédacteur professionnel auquel la rédaction a été sous-traitée ; parfois, il n'est pas beaucoup guidé et prend des décisions lui-même.
Si vous lisez des rapports d'essais cliniques, vous verrez que ces 3 acteurs sont en général bien décrits avec leurs rôles ; mais la position d'auteur(s) n'est pas clairement déterminée ; l'auteur peut-être l'institution dans certains cas. Les auteurs peuvent être conjointement ces 3 acteurs, mais dans quel ordre ?
Les propositions de CORE alertent sur ces questions, sans proposer de recommandations.
Pensez-vous que les consentements signés par les patients devraient toujours avoir un ou des auteurs clairement identifiés ?