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La recherche fast-food : enquête dans le magazine Marianne

Points clés

MarianneLes pages 58 à 65 de Marianne (n° 998 du 27 mai au 2 juin 2016) ont un article intitulé Les ravages de la science « fast-food », avec quelques dessins humoristiques. Cet article fait suite à la démarche de 7 prix Nobel français qui se sont insurgés à l’annonce de coupes budgétaires. De ce fait Marianne a enquêté sur la multiplication des publications scientifiques, et l’article est signé de Clotilde Cadu.

Attirer l’attention du grand public sur les pratiques des chercheurs soumises à la pression de publier « Publish or Perish » est une arme à double tranchant. Cela décrédibilise le travail des chercheurs, et c’est dommage. Cela devrait pousser les chercheurs à être plus vertueux, et c'est la seule façon de bouger un système immobile. Je doute des éventuelles incitations institutionnelles pour que les pratiques des chercheurs s'améliorent.  C'est nécessaire de solliciter le public pour rendre vertueux les chercheurs ?

Avec d’autres experts, nous avons été questionnés par Clotilde Cadu, et son article reflète ce que nous avons dit. Des exemples de pièges auxquels les revues se sont fait prendre sont cités ; la mise en évidence de l’existence de ‘journaux voyous’ (ce que j’appelle revues prédatrices) est bien décrite ; article facile à lire avec des témoignages.

Je cite une phrase de l'article : «Comment avoir confiance ? Aujourd'hui, nous sommes noyés sous le nombre d'articles. La quantité a pris le pas sur la qualité. Trop de publications risquent de tuer la publication», s'inquiète Bernard Meunier, le président de l'Académie des sciences.

Au autre paragraphe est une citation de Alain Trautmann (immuno des cancers, CNRS), à méditer : "«Derrière le malaise de la recherche, il y a un problème beaucoup plus général : depuis les années 80, nos sociétés ont accepté de mettre l'économie au cœur de leur fonctionnement. Les notions de comptabilité systématique et de rentabilité ont été portées au pinacle, sans qu'on n'ait plus le droit de les discuterLes services publics, dont le secteur de la recherche, n'ont pas échappé à cette tendance qui a pris le nom de "new public management". Les publications scientifiques sont alors devenues un élément de mesure pour distribuer des financements, bien loin de leur vocation première : permettre aux scientifiques d'échanger des informations. C'est un changement profond de logique, avec une inversion de la fin et des moyens : on publie d'abord pour avoir plus de moyens financiers et non plus pour produire une connaissance originale.»

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