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Polémique sur les auteurs fantômes : les médecins de l’industrie devraient signer les publications sur les essais cliniques (avec ou à la place des universitaires ?)

Points clés

Le BMJ vient de publier (30 août 2016) une tribune de 7 pages intitulée « Ghostwriting: the importance of definition and its place in contemporary drug marketing« . Un consultant canadien suggère de revoir les définitions admises pour les auteurs fantômes. Il pense que l’industrie pharmaceutique, avec le concours des rédacteurs de revues scientifiques, ont ‘manipulé’ la définition. Les définitions admises pour auteurs fantômes sont : « Un auteur fantôme est une personne qui contribue substantiellement à une publication et qui n’apparaît ni parmi les auteurs, ni dans les remerciements ». Ces définitions ont été décrites dans les années 1995-2005 par les sociétés de rédacteurs et les rédacteurs. De ce fait, il est admis que ces pratiques d’auteurs fantômes ont diminué. Je pense que les rédacteurs professionnels, s’ils sont explicitement nommés et remerciés, ne sont pas des fantômes.

En fait, il faudra toujours des rédacteurs professionnels : comment un leader peut dégager 50 à 100 heures pour écrire un article original ? J’écris quelques articles pour d’autres, mais j’ai toujours été explicitement cité et remercié… je ne me vois pas être parmi les auteurs d’un travail auquel je n’ai pas contribué.

Cet article va en fait plus loin, mais je ne suis pas certain que la communauté scientifique et les rédacteurs changent leurs pratiques : un essai clinique industriel n’est pas la propriété des universitaires. Le protocole, le monitoring, l’analyse, la rédaction des rapports statistiques et cliniques sont sous la responsabilité du sponsor : l’essai appartient à l’industrie. La logique serait que les publications soient signées par les experts scientifiques des industries, avec parfois des co-auteurs académiques ! Le premier auteur devrait être un employé de l’industrie. Un rédacteur professionnel doit apparaître parmi les auteurs. Tout ceci suppose que les critères de paternité des articles (ICMJE en premier lieu) soient revus !

Nous avons vu que des documents, tels les protocoles, les CSR (Clinical Study Report) n’ont pas d’auteurs. Dans le milieu académique, il y a des auteurs fantômes, par exemple les thésards dont le travail est publié sans leur nom !

PS : les 4 critères ICMJ sont « 1. Contributions substantielles à la conception ou aux méthodes de la recherche ou à l’acquisition, l’analyse ou l’interprétation des données ; ET 2. Rédaction préliminaire de l’article ou sa révision critique impliquant une contribution importante au contenu intellectuel ; ET 3. Approbation finale de la version à publier ; ET 4. Engagement à assumer l’imputabilité pour tous les aspects de la recherche en veillant à ce que les questions liées à l’exactitude ou l’intégrité de toute partie de l’œuvre soient examinées de manière appropriée et résolues. »

Merci à Yves Goulnik pour l’info

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