Dans le numéro du BMJ de Noël 2016, une bonne étude sur les spams que nous recevons tous pour écrire des articles « We read spam a lot: prospective cohort study of unsolicited and unwanted academic invitations« . L’article est bien fait et humoristique aussi. Ce sont cinq universitaires d’Auckland (endocrinologie, rhumato, biotstat, santé de la femme) ayant de 10 à 24 ans d’expérience professionnelle qui ont analysé tous les spams reçus entre février et avril 2014 : 312 spams par mois pour les 5 chercheurs ! Soit 2,1 spams par jour par chercheur, y compris les week ends ! Ce sont les spams envoyés par des revues prédatrices.
Il y a beaucoup de données :
- pour se désabonner, c’est presque impossible : diminution des spams de 39 % le mois après le désabonnement, et diminution de 19 % après un an…. donc se désabonner est difficile ;
- les origines de ces spams : Bentham Science, Herbert Publishing, Jacobs Publishers, OMICS Group, Open Access Publications, Science Domain pour les éditeurs dits prédateurs ; BIT Life Science, Korean Society for Bone and Mineral Research, OMICS Group pour les congrès prédateurs. Bien sûr, cela dépend des spécialités des chercheurs de cette étude ;
- 16 % des invitations étaient redondantes, et 83 % n’avaient pas grand intérêt, compte tenu des spécialités des chercheurs ;
- « Spam invitations were characterised by inventive language, flattery and exuberance, and they were sometimes baffling and amusing«
En plus, plein d’exemples de formulations des spams… c’est marrant et la conclusion : il faut lancer une revue Journal of Advances in Interdisciplinary Academic Spam et organiser le premier congrès sur le sujet : Spam-2017 !!!
2 commentaires
Bonjour,
Un bon catharsis avec les spam est le https://spa.mnesty.com/
Celui consiste en un robot qui va engager une conversation avec le spammeur, le spammant à son tour…
Bien cordialement,
Merci pour cette bonne ressource. Utile, je ne connaissais pas
Cdlmt
H Maisonneuve