Cette note de janvier 2017 (numéro 544) a été publiée par The Parliamentary Office of Science and Technology, Westminster, London, et son titre est simple "Integrity in Research". Elle est courte (4 pages sans compter la page de références), et bien documentée. Elle reprend de nombreuses notions développées sur ce blog, mais a le mérite d'alerter nos communautés scientifiques : quand les politiques s'en mêlent, ça sent le roussi ! Je vous ai traduit l'overview :
- Nous devons nous inquiéter sur la façon de maintenir l'intégrité dans la recherche, en raison des craintes que la culture «publier ou périr» puisse conduire à des pratiques de recherche médiocres ou discutables.
- Si l'intégrité de la recherche est compromise, elle peut mettre la santé publique en danger, gaspiller des ressources, miner la confiance du public dans la science et nuire à la réputation de la science. Des cas de mauvaise conduite délibérée sont très rares.
- Divers mécanismes existent pour promouvoir les bonnes pratiques dans la recherche, en particulier : des lignes directrices institutionnelles ; un concordat sectoriel ; des organismes de réglementation de certaines disciplines ; l'évaluation par les pairs ; et une variété d'actions juridiques.
- Il existe des opinions divergentes sur la question de savoir si ces mécanismes sont suffisants ou si une autre forme de surveillance, comme la réglementation, pourrait être préférable.
Le concordat est un texte (2012) de toutes les universités du Royaume-Uni. Les conséquences des méconduites sont : diminution de la confiance du public ; mauvaise allocation des ressources ; mauvaise réputation des institutions ; et des risques pour la santé.
Pour améliorer l'intégrité, il y a diverses stratégies :
- ouverture et transparence : open access ; accès aux données sources ; checklists des revues ; publier tous les essais cliniques ;
- surveillance, formation et partage des bonnes pratiques ;
- reconsidérer les incitations pour les chercheurs : compléter le REF (Research Excellence Framework) .. allez voir ce document des anglais ; inciter à corriger la littérature ; revoir les financements, en évitant le court terme ; reproduire les recherches publiées ; diminuer la publication de résultats positifs, en incitant à publier les résultats négatifs ;
- faut-il un organisme de régulation anglais comme aux USA et au Danemark ? Pas de réponse !
Merci à Florence Egloff