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L’Open Access n’est pas la panacée… parmi les risques, il y a les revues prédatrices !

Points clés

ASHL'American Society of Hematology (ASH) publie une revue ASH Clinical News avec des analyses des congrès, des ananlyses d'articles pertinents, des news de la société et de l'organisation de la profession. L'ASH a quelques revues, dont Blood, qui a des articles en Open-Access (OA). Dans le premier numéro de janvier 2017, il y a une réflexion intéressante sur les revues prédatrices, intitulée "Predatory Publishing: The Dark Side of the Open-Access Movement".

Tout d'abord, ce texte rappelle une réflexion excellente publiée en octobre 2016 sur les avantages et inconvénients de l'Open Access. Ce texte signé Shalmali Pal liste toutes les étapes de l'Open Access depuis 1994, avec l'appel de Budapest, les créations de BMC puis PLOS..  c'est bien fait et correspond à la base d'une formation sur l'Open Access : vous pouvez l'utiliser en confiance. Il y a un glossaire de l'Open Access : super. La conclusion est prudente et il a raison : "OA is certainly not a panacea; along with the promise, there are problems. The sustainability of the OA business model, and whether it can afford to support a strict peer review process, is still undetermined. The OA movement represents a cultural shift in scientific publishing. Without practices in place to ensure that that knowledge is as accurate and correct as possible, having people buy into that new model will be an uphill battle."

La news de janvier, du même auteur, est sur les revues prédatrices, en commençant par rendre hommage à Jeffrey Beall qui vient d'arrêter son blog ! Les revues prédatrices sont nées grâce au modèle du Gold Open Access (ou doré en français). Ces revues publient n'importe quoi, font croire qu'elle ont un comité de rédaction, que les articles sont relus, mais leur seul objectif est le profit. En demandant des APCs (Article Processing Charges) inférieurs aux bonnes revues en OA, elles attirent des chercheurs naîfs. Leur surnom est "vanity presses". Tout a commencé en 2006, et en quelques années le constat est étonnant :"And predatory publishers have certainly made their mark in the OA field. According to a 2015 longitudinal study, predatory journals have rapidly boosted their publication volumes from 53,000 articles in 2010 to an estimated 420,000 articles in 2014, published by around 8,000 active journals." En 2016, aux USA, la Federal Trade Commission (FTC) a porté plainte contre le plus gros prédateurs OMICS ! Les motifs de la plainte : OMICS ne dit pas clairement qu'il faudra payer un APC, le peer review n'est pas fait, les revues disent avoir un facteur d'impact, ce qui est faux. OMICS se défend et tout est expliqué dans cet article de ASH Clinical News.

Il existe d'autres ressources pour comprendre ce phénomène, et une conférence de Jan Seal-Roberts (Adis / Springer Healthcare) en novembre 2016 à Oxford est intéressante. Les diapos sont très explicites, et l'anglais facile à comprendre.

Ceux qui sont en faveur de l'OA n'ont pas anticipé les risques et ne veulent pas les voir "the OA movement largely refuses to acknowledge the weaknesses, problems, and threats caused by the system of payments from authors – the system used to finance most OA publishing". Ce système de payment de type 'à compte d'auteur' n'est pas très sain !  Où va-t-on si l'auteur paye pour publier ? Est-ce que les revues peuvent refuser des chèques ???  Le futur sera difficile..   lisez ces articles de ASH Clinical News. La note se termne par les conseils pour ne pas vous faire prendre… Affichez-les dans votre bureau.

Merci à A Braillon

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2 commentaires

  • Beall a tâché sa réputation avec ses effusions plutôt à droite (voir par ex http://www.triple-c.at/index.php/tripleC/article/view/525/514 Alerte ironie : publié en accès ouverte). En tout cas, ce n’était pas de tout sain qu’un seul bibliothécaire s’installe comme rédacteur-en-chef et juge omniscient de toute revue scientifique à travers le monde. L’approche positive du DOAJ (Directory of Open Access Journals), qui accueille toute revue prêt à accepter ses principes de qualité et charte de conduite plutôt à privilégier. (Voir ici: https://svpow.com/2017/01/26/what-should-we-do-now-bealls-list-has-gone/)
    Biomedcentral et PLoS fêteront prochainement deux décennies d’activité ; tous les deux stable de point de vue des revenues ; les concurrents démarrent aussi ; à quand, Hérvé, jugez-vous une activité commerciale bien établie ?
    L’important contre-poids éditoriale qui n’est pas mentionné ci-dessus serait la fait que chaque éditeur serait très soucieux de la réputation de sa revue comme venue pour des articles de qualité : et il n’y a pas de pénurie des articles scientifiques. PLoSOne, conçu d’être hyper-ouvert, rejette quand-même un nombre important (~30%) des soumissions.
    Enfin, chaque chercheur à cogner sa tête contre un paywall entravant à l’occasion de la recherche de la littérature, aussi que dans les grands universités riches des États-Unis qu’aux pays en développement ; les articles parus en accès ouvert sont plus lus, plus cités, et donc plus valables à la science, et l’humanité qu’elle serve. Et les revues qui ont mal à adapter aux nouveaux développements dans le domaine de communication par moyen de réseau informatique seront consignés à l’histoire, avec le papyrus, le parchemin, le scriptorium, et cetera.

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