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Les revues de faible qualité prospèrent avec des rédacteurs complaisants, mais certains démissionnent

Points clés

C’est un tweet de Retraction Watch (RW) le 25 février 2024 qui nous informe sur la démission en mai 2023 de 31 rédacteurs frontiers sustainabilityde la revue Frontiers in Sustainability. Il arrive que des comités de rédaction, des rédacteurs soient en conflit avec l’éditeur. Sur Retraction Watch, il y a une liste de 29 cas de démissions en masse de comités de rédaction. Ci-dessus une capture écran de RW mentionnant ce cas.

Cette démission est intéressante car la lettre exposant les motifs avant la démission est accessible sur RW !

Les motifs de la démission des rédacteurs

Je traduis ces motifs : nous avons été confrontés à plusieurs défis qui doivent être résolus d’urgence :

  • La pression pour trouver des relecteurs pour les articles dans un délai très court (moins de 7 jours).
  • La fréquence des rappels pour la révision des articles et la prise de décision est trop courte et trop fréquente.
  • Nous, rédacteurs en chef adjoints, devons prendre une décision en deux jours ou trouver des relecteurs en trois jours, alors que les auteurs n’ont que sept jours pour répondre aux commentaires.
  • Parfois, la façon dont nous (rédacteurs en chef adjoints et réviseurs) sommes traités est très irrespectueuse par exemple en révoquant les réviseurs sans les consulter.
  • Souvent, nous ne recevons aucune réponse ou une réponse très tardive à nos questions/demandes envoyées par courriel au support éditorial.
  • Le système est parfois peu convivial et envoie parfois des courriels et des rappels qui sont incorrects ou confus et qui nous font perdre du temps.
  • Par exemple, nous recevons des courriels indiquant que les évaluateurs ont approuvé un document, mais lorsque nous nous connectons au système, nous ne pouvons pas voir les commentaires fournis par les évaluateurs et le système affiche le statut de l’article comme « en attente de révision » ou « révision finalisée » au lieu de « approuvé ».
  • Certains relecteurs refusent de réviser s’ils n’ont pas la possibilité de ne pas être visibles (c’est-à-dire qu’ils ne veulent pas faire partie d’un « processus de révision ouvert »). Cette option devrait être facultative, et non obligatoire.
  • Le système d’IA invite très fréquemment des relecteurs qui ne sont pas adaptés aux documents que nous recevons ».

Est-ce que des revues du groupe Frontiers peuvent être considérées comme prédatrices ?

Il y a une phrase dans cette lettre : ‘In order for Frontiers in Sustainability (Sustainable Organizations) not to be perceived as a predatory journal we, the research community, need to be in full control of the review process and ensure quality.’

La revue Frontiers in Sustainabilty a cinq ans, a publié 433 articles avec 1332 rédacteurs. Ceux qui ont démissionné étaient dans la section ‘Sustainable Organizations’ qui, à ce jour, a 208 rédacteurs et a publié 114 articles. La revue marche toujours et les profits ne sont pas connus…  mais ils ne vont pas dans la poche des rédacteurs.

Que pensez-vous du groupe Frontiers ? Il y a quelques jours, nous avons évoqué un article de Frontiers retiré de la littérature car probablement non reviewé !

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3 commentaires

  • Je constate qu’une seule revue du groupe Frontiers (Frontiers of Hormone Research) figure dans la liste des revues « présumées non prédatrices » établie par le Collège des doyens des facultés de médecine et la conférence des présidents de CNU des disciplines médicales. Malgré quelques omissions, comme la revue Cancer Cell, cette liste est fiable… Concluez par vous-même, cher ami !

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