Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Revues prédatrices : avertir les auteurs en proposant que toutes les spécialités s’engagent

Points clés

Nous avons décrit hier un cas d'un article dans une revue prédatrice, avec surtout des collègues qui acceptent de témoigner. D'autres restent très discrets, voire ne veulent pas expliquer qu'ils se sont fait prendre, voire utilisent ces revues pour augmenter leur CV (ce n'est pas une hypothèse, car des chercheurs m'ont expliqué que cela permettait de faire vire en faisant plaisir à son patron… VRAI). Des CNU semblent fermer les yeux.

Je remercie et félicite O Laccourreye, rédacteur en chef des Annales Françaises d'ORL et de pathologie cervico-faciale, qui dans sa spécialité éduque les auteurs. La revue en français et anglais s'appelle 'European Annals of Otorhinolaryngology, Head and Neck Diseases'. Nous avons cosigné, avec F Rubin, un article intitulé “Predatory” journals threatening the scientific medical press". Cet article est dans le numéro 1, volume 135, de février 2018 (pages 40 à 42). Toutes les revues de spécialité devraient avertir les chercheurs. L'article sera bientôt en ligne sur la version française de la revue avec le titre "Les revues « prédatrices » à l’assaut de la presse médicale scientifique". Ann ORL

Nous décrivons l'évolution des revues de sociétés savantes, leurs rôles, les dangers du facteur d'impact avant d'aborder la période actuelle. Les technologies de l'internet et le modèle économique de l'Open Access (l'auteur paye pour être publié) ont modifié profondément des équilibres anciens, et permis l'émerge de revues prédatrices.

Nous avons listé quelques unes des astuces pour éviter de se faire piéger par ces revues (liste indicative et non exhaustive) :

  • Les domaines d’intérêts comprennent des thèmes non-biomédicaux avec des thèmes biomédicaux.
  • Le site internet contient des erreurs d’orthographe et de grammaire.
  • Les images sont déformées.
  • La page d’ouverture du site cible les auteurs.
  • La valeur de l’Index Copernicus est utilisée sur le site.
  • Pas de description du management des articles par la revue.
  • Les manuscrits doivent être soumis par email.
  • Une publication rapide est garantie.
  • Pas de recommandations pour les rétractations.
  • Pas d’information concernant l’existence et les méthodes d’archivage digital du contenu de la revue.
  • L’APC (Article Processing Charge) est très bas (par exemple < 150 USD).
  • Pas de mention du copyright ou demande de transfert de copyright pour les recherches publiées.
  • Adresse email pour le contact est une adresse non professionnelle ou non affiliée à une revue (par exemple: @gmail.com ou yahoo.com).

 PS : un commentaire dans le billet d'hier est important. Il vient de V de Andrade que je remercie : " Le catalogue NLM n'est pas suffisant car il répertorie les revues non indexées dans MEDLINE mais retrouvable avec PubMed. Certains éditeurs prédateurs ont profité de la faille PubMed Central pour s'y trouver. Seules les revues "Indexed for MEDLINE" peuvent être considérées comme "fiable" a priori."

Partagez cet article sur les réseaux:
Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

Un commentaire

  • Merci !
    Pour apporter quelques précisions à mon précédent commentaire :
    Le lien proposé par défaut avec PubMed est le « Journals referenced in the NCBI Databases » : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/nlmcatalog/journals
    Il y a donc du MEDLINE mais aussi des revues hors MEDLINE (« not currently indexed for MEDLINE » quand on regarde la notice d’une revue)
    Quand on lance une recherche d’une revue il faut regarder en haut à gauche sur la page de résultats, le catalogue propose un filtre « Journals currently indexed in MEDLINE » : cela permet de cibler les revues indexées dans MEDLINE.
    Cordialement,

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles populaires

Archives mensuelles

Suivez-nous

Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle

Tags

Vous pourriez aussi aimer