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L’excellence de la Recherche exige l’Intégrité : bonnes contributions des experts étrangers ; bel exemple de langue de bois d’experts français

Points clés

Je vous ai annoncé le colloque organisé par Ph Ravaud et son équipe (Hôtel-Dieu, Paris) avec le soutien d’Aviesan en décembre 2017, Maison de la Chimie, Paris. Ce fût une bonne réunion avec une salle pleine. La plupart des diapos des orateurs sont en ligne ; elles ont été déposées sur des archives ouvertes OSF (Univ Virginia, Charlottesville, USA).

La veille, 12 décembre 2017, présentation d’une courte pièce de théâtre par des acteurs hollandais. Je reprends la présentation : « ConScience App » est une satire et un point de départ pour une discussion sur les dilemmes et les expériences auxquels font face les chercheurs de tous les niveaux. Par exemple, quelles sont vos politiques concernant la signature d’articles ou l’évaluation des concurrents? Comment trouver un équilibre entre votre propre travail et la supervision des étudiants? Quelle est l’influence de la pression de publier sur la qualité de votre recherche ? J’ai revu avec plaisir cette pièce. Ensuite discussion animée par Claire Ribrault et Livio Riboli-Sasco avec bonnes discussions. Je vous recommande fortement de visiter et faire confiance à leur organisation L’atelier des jours à venirBravo aux organisateurs.

Le 13 décembre, deux parties : le matin excellent avec des experts américains et européens ; l’après midi, langue de bois des responsables des institutions françaises. J’ai modéré la session du matin, et peut-être ne suis-je pas objectif.

Matin avec 6 orateurs (seuls 4 ont déposé leurs diapos), tous de bons experts de l’intégrité scientifique :

Malcom MacLeod, neurologue écossais bien connu. sur rigueur et reproductibilité en recherches animales essentiellement; C’est EFFRAYANT !!! Allez lire les articles cités dans ses diapos. Deux phrase de sa dernière diapo : La plupart des recherches en laboratoire ont une faible validité interne, ce qui peut être amélioré. Les principes d’une stratégie officielle d’amélioration de la recherche institutionnelle sont on ne peut plus évidents, et il est remarquable que la plupart des établissements ne le fassent pas.

Brian Martison était sur le panel du rapport des Académies américaines sur l’intégrité. Il nous a exposé quelques points de ce rapport. Les pratiques préjudiciables en recherche sont nombreuses.

Joan Marsh a exposé les actions du Lancet pour améliorer la valeur et diminuer le gaspillage de la recherche.

David E Wright, ancien directeur de l’ORI (Office of Research Integrity), nous a montré avec une grande diplomatie les points forts et faiblesses du système américain pour développer l’intégrité de la recherche. Ses conclusions étaient claires : « L’ORI est essentiellement une entité universitaire fonctionnant dans le cadre d’une bureaucratie gouvernementale. A partir de maintenant, un mariage raté« . « L’émergence d’entités telles que Retraction Watch et PubPeer, les lanceurs d’alerte comme Clare Francis, une plus grande agressivité des revues dans leurs enquêtes sur les fautes et les articles répréhensibles, et un réseau de plus en plus professionnel de référents intégrité dans les instituts de recherche ont repris le flambeau que l’ORI a au moins temporairement abandonné. »

Frank Miedema, doyen de médecine à Utrecht, Hollande, a fait un excellent show sur les initiatives dans son université. Il faut booster DORA et autres mouvements qui veulent évaluer différemment la recherche. J’ai déjà évoqué ses activités, avec notamment Science in Transition…  à imiter en France ?

Lex Bouter, épidémiologiste hollandais qui prépare la conférence mondiale de l’intégrité de juin 2019 à Hong Kong, Il a présenté les efforts faits en hollande pour développer l’intégrité… et ils ont eu des cas majeurs comme Stapel, Poldermans qui les ont poussé à réfléchir. En France, quand nous aurons de gros scandales, l’intégrité sera prise au sérieux... Lex ne l’a pas dit, mais il me rejoins sur cette opinion !

 Après-midi : deux exposés intéressants, mais surtout langue de bois des responsables français. Ravaud

Philippe Ravaud,Inserm, Hôtel-Dieu, Parisa présenté un exposé intitulé « De la responsabilité des chercheurs à la responsabilité des institutions ». Bonnes réflexions, allez voir ses diapos, dont celle que j’ai reproduite ci-contre pour les pratiques préjudiciables en recherche. Je suggère aux décideurs d’écouter ces messages.

Genviève Chêne, Inserm, Bordeaux, avait la difficile tâche de résumer la journée. C’était délicat, mais ses diapos sont celles qui vous donneront un bon aperçu de la journée. Bien.

Au milieu, sieste car les représentants français ont parlé d’eux et de la charge majeure de leurs institutions, en évoquant peu l’intégrité. Ils font beaucoup pour l’intégrité, mais c’est pas de leur faute s’il n’y a pas de cas en France. Ils ne savent pas qu’il existe des comportements peu vertueux en France (ils n’ont pas eu le courage de citer des cas en détail, même anonymement). Tout va bien. La France a des référents intégrité scientifique, et tous seront bientôt nommés plus de 3 ans après la charte nationale de déontologie des métiers de la recherche (janvier 2015). Etre référent intégrité, dans quelques cas, c’est une récompense pour celui qui sait bien protéger l’institution.

PS : 1) félicitons surtout ceux qui ont préparé le programme et la réunion (Scott Harvey, Philippe Ravaud, Pierre Corvol) ; 2) mon appréciation correspond à ce que m’ont rapporté plusieurs participants ; 3) des participants ne sont venus que l’après-midi : Perdu !

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