Un éditorial de la revue Science fin mars 2018 a été signé par deux jeunes chercheurs de l'université de science et technologie de Trondheim, Norvège. L'éditorial est court (une page) avec le titre "Keeping science honest". Ils ont été les lanceurs d'alerte à propos d'un article médiatisé de Science (juin 2016) et qui a été rétracté en mai 2017. Leur témoignage n'est pas surprenant, et j'ai traduit un paragraphe de leur éditorial : 
L'affaire a fortement influencé notre vie personnelle et professionnelle. Le temps et l'énergie que nous y avons consacrés ne pourront jamais être remplacés. Nous pensions naïvement que la "police scientifique" s'y rendrait, obtiendrait des preuves et ferait une déclaration rapide d'inconduite. Malgré un catalogue de preuves écrasantes, l'issue n'a jamais été certaine, surtout au vu du verdict initial "non coupable" de l'enquête préliminaire. Ce rapport nous a presque fait perdre confiance dans la science et nous a fait changer complètement de carrière. Nous avons été attaqués par les accusés, qui ont dit que la jalousie motivait notre seule intention de discréditer leur travail. On nous a dit que notre comportement était de mauvais goût et contraire à l'éthique.
Tout l'éditorial mérite lecture car ils donnent des conseils pour éviter que les lanceurs d'alerte s'épuisent et soient protégés. La conslusion est simple : si la science est honnête, pas besoin de lanceurs d'alerte…
Tout ceci me fait penser aux luttes de ceux qui dénoncent le plagiat Paris 5 / Toulouse que j'ai évoqué.. et je ne suis pas le lanceur d'alerte… Ce sont d'autres dans ce cas ! Nous avons un guide en français sur les lanceurs d'alerte, à partir du site de Transparency International France.
