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89 % des études animales citées dans des brochures investigateurs pour les essais chez l’homme ne sont jamais publiées !

Points clés

Si vous pensez que la recherche clinique a des problèmes, regardez la recherche animale ! Cet article de PLOS Biology (5 avril 2018), intitulé "Preclinical efficacy studies in investigator brochures: Do they enable risk–benefit assessment?" ne nous étonne pas…   mais devrait nous inquiéter. La plupart des essais cliniques chez l'homme seraient basés sur des recherches animales insuffisantes (non publiés, omission de données,…).

J'ai adapté le résumé : Les essais de phase I et II, sont en général basés sur les études précliniques d'efficacité (PreClinical Efficacy Studies ou PCES). Des chercheurs allemands et québécois ont fait une enquête systématique sur les rapports (investigator brochures [IBs]) présentés à des fins d'évaluation éthique pour les essais de phase I et II afin d'évaluer le contenu et les propriétés des PCES qu'ils contiennent. Sur la base d'un échantillon de 109 IBs récemment approuvés par trois comités d'éthique institutionnels basés dans des facultés de médecine allemandes entre 2010 et 2016, ils ont identifié 708 PCES uniques. 

Moins de 5 % de tous les PCES ont décrit les éléments essentiels à la réduction des menaces à la validité, comme la randomisation, le calcul de la taille de l'échantillon et l'évaluation aveugle des résultats. Pour la plupart des PCES (89 %), aucune référence à un rapport publié n'a été fournie. Seulement 6 % de tous les PCES ont fait état d'un résultat ne démontrant aucun effet. Pour la plupart des IBs (82 %), tous les PCES ont été décrits comme des résultats positifs. Nos résultats montrent que la plupart des IBs pour les études de phase I/II n'ont pas permis aux évaluateurs d'évaluer systématiquement la force des résultats précliniques à l'appui. Les très rares rapports sur les PCES qui n'ont démontré aucun effet soulèvent des préoccupations au sujet des biais potentiels dans la conception ou les rapports. Une mauvaise conception du PCES et la communication des résultats contrecarrent l'évaluation des risques et des avantages au cours de l'examen éthique des études de phase I/II.

 Une analyse de cet article a été publiée dans Science (5 avril 2018), en insistant sur le fait que 89 % des études animales ne sont pas publiées. Nous avons décrit les publications du BMJ sur un adjuvant vaccin tuberculose qui n'a pas marché chez l'homme : il n'existait pas de bonnes recherches animales permettant de démarrer ces essais chez l'homme. Les bas taux de succès des études cliniques (10 à 15 %) sont peut-être expliqués par les mauvaises recherches animales.

Vous pouvez imaginer que ce qui a été observé en Allemagne n'est pas généralisable à l'Europe, ni à l'Amérique du Nord. Pour ma part, ces observations sont généralisables……

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