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Plus de la moitié de 207 thésards allemands ont déclaré avoir utilisé des pratiques de recherche douteuses (et 3 % ont falsifié des données)

Points clés

Un article de PLOS ONE du 30 août 2018 a pour titre « Questionable research practices in student final theses – Prevalence, attitudes, and the role of the supervisor’s perceived attitudes » avec deux auteurs allemands. Cette publication est intéressante car il s’agit de déclarations d’étudiants allemands en cours de thèse de science dans le domaine de la psychologie : 207 ont répondu. Beaucoup de bonnes données dans cet article, et des réflexions intéressantes. Je ne reprends que quelques idées.

Une traduction du résumé donne un aperçu de leur recherche, ainsi qu’un des tableaux de l’article :

Bien que les pratiques de recherche douteuses (QRPs pour Questionable Research Practices) et le p-hacking (bricolages de la valeur de p) aient retenu l’attention ces dernières années, peu de recherches ont porté sur leur prévalence et leur acceptation chez les étudiants. Les étudiants sont les chercheurs de l’avenir et représenteront leur domaine dans le futur. Par conséquent, ils ne devraient pas apprendre à utiliser et à accepter les QRPs, ce qui réduirait leur capacité de produire et d’évaluer des recherches significatives. 207 étudiants en psychologie et nouveaux diplômés ont fourni des données autodéclarées sur la prévalence et les prédicteurs des QRPs. Les attitudes à l’égard des QRPs, la croyance que des résultats significatifs constituent une meilleure science ou mènent à de meilleures notes, la motivation et les niveaux de stress étaient des facteurs prédictifs. De plus, nous avons évalué les attitudes perçues des superviseurs à l’égard des QRPs comme un facteur prédictif important. Les résultats correspondaient aux estimations de la prévalence des QRPs dans le milieu universitaire. La meilleure variable prédictive de l’utilisation des QRPs était l’attitude des étudiants à l’égard des QRPs. Les attitudes perçues des superviseurs ont eu un effet à la fois direct et indirect sur les attitudes des étudiants. La motivation à rédiger une bonne thèse était un facteur de protection, alors que le stress n’avait aucun effet. Les étudiants de cet échantillon ne souscrivaient pas à l’idée que des résultats significatifs étaient meilleurs en sciences ou pour leurs notes. De plus, ces croyances n’ont pas eu d’impact sur les attitudes ou l’utilisation des QRPs dans cet échantillon. Enfin, les étudiants ont participé à un plus grand nombre de QRPs portant sur la production de rapports et l’analyse que ceux portant sur la conception de l’étude. Nous concluons que les superviseurs ont un rôle important à jouer dans le façonnement de l’attitude des étudiants à l’égard des QRPs et qu’ils peuvent améliorer leurs pratiques de recherche en les motivant bien. De plus, cette recherche donne un certain élan à l’identification de prédicteurs de l’utilisation des QRPs dans le milieu universitaire.

Qrps Students Journal.pone.0203470.t003

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Un commentaire

  • en France la thèse est complètement dévalorisée, l’étudiant la perçoit comme une formalité administrative, un grand nombre des internes de MG n’ont pas encore de sujet de thèse en dernier semestre… La thèse article devait être un facteur encourageant à fournir un travail de qualité, mais du coup moins de bénévole pour diriger les thèses, tentation des étudiant à bricoler les données et renoncement dès le premier refus de publication… Peut-être que si on arrivait à répondre à la question de l’utilité d’une thèse on arriverait à obtenir l’adhésion des étudiants et celle des seniors à les encadrer.

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