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L’intégrité scientifique va mal (3/6)…. en France avec les cas Voinnet, Jessus, Peyroche : pourquoi des zozos tirent sur les ambulances ?

Points clés

L'actualité est si dense qu'il n'est pas de mon propos de reprendre tous les détails des cas d'intégrité en biologie. Trois chercheurs en biologie ont alimenté les médias scientifiques et grand public depuis de nombreux mois : O Voinnet, C Jessus et A Peyroche, tous ayant des collaborations avec le Cnrs. Les billets de blogs, les articles divers ont été nombreux et je ne peux pas résumer les conflits aautour des images manipulées. L'Express, Science et Avenir, RetractionWatch, Le Monde, et d'autres supports ont apporté de nombreux arguments sur ces cas de manipulations d'images. Un très bref résumé est ici.

Ces 3 cas nous ont fait progresser, au prix de conflits évitables.. il faut toujours des victimes, des coupables, alors que le système est pourri ! Le système est le coupable. Un des points communs à ces 3 cas semble avoir été des dénonciations sur PubPeer, un excellent blog qui publie anonymement des commentaires. Il s'agit de juger des images d'articles de plus de 10 ans d'âge avec les raisonnements de 2017 / 2018 : en 10 ans et plus, les méthodes de travail, d'archivage, et les tolérances d'embellissements par la communauté scientifique ont changé. Ce qui étaient des pratiques courantes il y a 10/15 ans n'est plus acceptable en 2018. Dans les 3 cas, ces chercheurs fautifs n'ont fait que suivre les demandes et exemples de la communauté scientifique : publier plus, plus vite, etc… Il faudra crever la bulle de la publication… c'est le règne de la culture POP que l'on voudrait remplacer par la culture TOP (Transparency Openess Promotion) !

Voinnet NatureLe cas d'Olivier Voinnet est résolu. J'ai fait plusieurs billets sur ce cas. Sur retractionWatch, il y a des billets sur les articles rétractés, et dans la base de RW, tous les détails (36 items le 12 décembre 2018). Ce chercheur a été condamné, a payé, et devrait être réhabilité dans la communauté scientifique. Ce cas a été traité par l'Université de Zurich, le Cnrs étant suiveur, voire un peu trouble, etc… O Voinnet a ouvert ses archives, facilité les enquêtes, …  a-t-il eu des conduites malveillantes, ou fait comme les collègues ? Des collaborateurs ont eu des responsabilités. Il faut savoir réintégrer des chercheurs ayant commis des fautes, purgé leur peine, sous réserves qu'ils collaborent avec de nouvelles équipes, soient peut-être sous surveillance pendant quelque temps.

Dans Nature du 10 octobre 2018 (image ci-dessus), vous verrez l'épilogue d'une affaire non terminée puisque des collaborateurs ont des responsabilités (Dunoyer ?) : "In a statement released on 3 October, the CNRS reiterated that its disciplinary committee had found no evidence that Voinnet was responsible for any unethical manipulations of figures or data in the investigated papers."

Par contre les cas Jessus et Peyroche posent des problèmes de méconduites des supérieurs hiérarchiques de ces chercheurs.. à suivre.

PS : J’ai une conviction : Voinnet, Jessus et Peyroche sont probablement des gens honnêtes pris dans le tourbillon des conflits au sein des équipes, et victimes du bal des incompétents de l’intégrité scientifique. Nous avons tous des publications, moi le premier, dont nous ne sommes pas fiers, et nous savons que les rétracter serait sain pour la science…   L’humilité d’un prix Nobel qui a reconnu ses erreurs ne semble pas être une qualité de nos dirigeants ! Néanmoins, le poisson devrait continuer à pourrir par la tête.

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