Cet article de Radiation Oncology (novembre 2018), signé par un australien, a pour titre « Continued Citation of Retracted Radiation Oncology Literature—Do We Have a Problem?« .
C’est sûr que nous avons un problème… Voici le résumé de cette recherche faite sur des articles en identifiés en juin 2017 : « Quarante-sept articles rétractés ont été identifiés pour cette étude. Trente-sept études (79 %) ont reçu 1017 citations avant rétractation, et 34 articles (72 %) ont reçu 407 citations en anglais et 169 citations en langue étrangère par la suite. Le nombre moyen de citations est passé de 22 à 11 après la publication de la note de rétractation (intervalle de confiance à 95 %, 0,3-21,0, P = .043). La plupart des citations postérieures à la rétractation sont survenues au cours de la deuxième année suivant la rétractation de l’article, proviennent d’Amérique du Nord et d’Asie (N = 124 chacune, 31 %) et d’Europe (N = 122, 30 %), et figurent dans les articles originaux (N = 254, 62 %) et les critiques (N = 73, 18 %). Sur les 358 études citées individuellement évaluables, 92 % ont qualifié l’article retiré de travail légitime. Trois lignes directrices et 15 revues systématiques et méta-analyses ont également été identifiés qui citent des articles retirés comme étant des travaux valables. »
En pratique, ce n’est pas la seule étude montrant que des articles rétractés sont cités après la rétractation. Ce qui est peu acceptable, c’est que la plupart de ces citations soient faites comme si l’article était toujours valide.. Cet article cite un billet sur Wired qui évoque cette question, avec des exemples dont un article de 2005 rétracté en 2010 : il a été (en 2017) cité 667 fois dont la moitié des citations après la rétractation. Mais ces 667 articles citant l’article rétracté ont été à leur tour cités par 33 000 articles… cela laisse rêveur !
Comment changer cela ? Est-ce le travail des reviewers ? Probablement OUI, car ils connaissent le domaine, mais peu de reviewers vérifient les références citées en fin d’article… Il faudrait d’abord enlever toutes les références de complaisance qui n’ont pas de place, etc… L’art de la citation est un sport douteux. Des co-auteurs semblent aussi laisser ces articles sur des CV… ce serait à étudier.
Un commentaire
Dans ce cas, l’utilisation de ZOTERO peut aider
« Zotero can now help you avoid relying on retracted publications in your research by automatically checking your database and documents for works that have been retracted »
https://www.zotero.org/blog/retracted-item-notifications/