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La science collaborative pourrait diminuer les conflits entre auteurs, conflits qui ont beaucoup d’effets délétères

Points clés

C’est une très belle recherche publiée en juin 2019 par Elise Smith, National Intitutes of Health, Caroline du Nord, USA, dans la revue SEE. Co-auteurs prestigieux. L’article est long (27 pages), mais la lecture est un plaisir. Une enquête par voie électronique auprès de chercheurs ayant publié entre 2011 et 2015 a été faite : sur 103 297 emails, 14 526 ont été rejetés, xxx ont dû partir dans des boites spams, etc…  finalement 6 673 réponses ont été exploitées : c’est beaucoup, même si le taux de réponse (7,5 %) pourrait être qualifié de faible.

L’introduction est intéressante. Les conflits d’auteurs ne nuisent pas obligatoirement à l’intégrité de la recherche. Mettre des auteurs en plus ou en moins serait-il moins grave que falsifier des données ? Quand des auteurs s’estiment avoir été ‘maltraités’, il est probable qu’ils sont enclins à des méconduites, avec un impact sur l’intégrité de la recherche ! Complexe, n’est-ce pas. La décision pour attribuer la qualité d’auteur est multifactorielle, et varie beaucoup entre les disciplines. En physique, mettre 1 000 auteurs n’obéit pas aux mêmes principes que mettre 1 à 3 auteurs en sciences humaines et sociales. Mais la recherche collaborative augmente le nombre d’auteurs, est publiée dans des revues avec un meilleur facteur d’impact et donne lieu à des articles plus cités… La recherche montre qu’il y a plus de difficultés et conflits sur la désignation des auteurs, et moins sur l’ordre des auteurs.

Voici une traduction d’une partie du résumé : « Sur les 6 673 personnes qui ont répondu aux principales questions portant sur les désaccords et les comportements répréhensibles, près de la moitié (46,6 %) ont signalé des désaccords concernant la désignation des auteurs ; la discipline, le rang, et le sexe ont eu des effets significatifs sur les taux de désaccord. Paradoxalement, les chercheurs faisant partie d’équipes multidisciplinaires qui reflètent généralement un éventail de normes et de valeurs étaient moins susceptibles d’avoir été confrontés à des désaccords concernant la qualité d’auteur. Les répondants ont déclaré avoir été témoins d’un large éventail de comportements répréhensibles, notamment : des cas d’hostilité (24,6 %), le fait de le travail d’un collègue pendant les réunions ou les discussions (16,4 %), le fait de prendre des libertés sur la recherche (8,3 %), le fait de saboter la recherche d’un collègue (6,4 %) ou le fait de faire un travail frauduleux pour être plus concurrentiel (3,3 %). Ces résultats suggèrent que les conflits de paternité peuvent contribuer à une dynamique concurrentielle malsaine qui peut miner le bien-être des chercheurs, la cohésion de l’équipe et l’intégrité scientifique. »

Il est évident que dans la biomédecine, les conflits et problèmes entre auteurs sont plus importants que dans les autres disciplines.

Dans le paragraphe sur la contribution des auteurs, il y a des phrases qui sont explicites (prenez les pour vos articles…) : « Authorship order was decided at the beginning of the paper and then modified throughout the process as collaborators were added to the project. Although authors were added in decreasing order of contribution, the interdisciplinary nature of this project makes comparison of contribution difficult especially between middles authors. The authors agree on the final order of authors. »

PS : Je remercie E Smith

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