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Poléthis numéro 2 : le must sur « éthique et intégrité scientifique »

Points clés

Je vous avais proposé de lire le numéro un en début d’année 2019, et voici le numéro deux. Il s’agit d’un document de 59 pages proposé par le Conseil pour l’éthique de la recherche et l’intégrité scientifique de l’Université Paris-Saclay. Vous pouvez le télécharger gratuitement en pdf ou le lire en ligne. Il faut un polethis 2peu de temps pour tout lire, d’autant plus que nombreuses sont les contributions excellentes. Bonne mise en page avec des illustrations.

Le dossier (pages 6 à 19) concerne la science ouverte.. vaste sujet, avec le résumé d’un colloque de l’OFIS (Office Français de l’Intégrité Scientifique). Je suis en faveur de la science ouverte. Me faire croire que la science ouverte va améliorer les pratiques, développer l’intégrité scientifique, je n’y crois pas car il faudrait que la science ouverte change l’homme et la structure du système de récompenses. Il y a de bons articles sur l’intelligence artificielle.

Je voudrais commenter la plupart des articles, mais j’ai fait un choix biaisé :

  • S Claeys en page 4 : Se former en éthique de la recherche et en intégrité scientifique – ou, pour le dire autrement, apprendre l’éthique – pourrait laisser penser qu’il existe un corpus de maximes, de règles ou d’habitus, qui, une fois intégré par les chercheurs, permettrait d’adopter un comportement globalement vertueux. Pourtant, nous pouvons l’affirmer d’emblée : il n’en est rien.
  • M Duguet en page 22 : Le système actuel des publications scientifiques entraîne peu à peu
    la disparition de ce que fut la chimie fondamentale : une chimie orientée vers la résolution de problèmes internes à la discipline, la découverte de nouveaux matériaux. Pour vendre leurs nouvelles synthèses, les chercheurs sont contraints de leur trouver une application. Ce n’est plus l’innovation de la synthèse qui compte, ni la complexité du matériau, mais ses potentielles applications.
  • C Tessier en page 23 : Trois aspects peuvent être envisagés dès lors que s’engage une réflexion éthique relative au robot : l’invention ou la conception d’un robot ayant telle ou telle caractéristique, les usages du robot et sa place dans la société, et le fait qu’un robot puisse simuler un comportement considéré comme « éthique ». Chercheurs, ingénieurs, industriels, décideurs, législateurs et utilisateurs doivent être formés à la démarche de réflexion éthique.
  • S Pajak en page 32 nous dit que la comparaison, l’essai randomisé sont utilisés hors des biosciences : Dans les sciences naturelles, il est courant d’évaluer l’efficacité d’une intervention par l’expérimentation. En économie, et plus généralement dans les sciences sociales, l’absence de démarche expérimentale était présentée dans les manuels comme une de leurs caractéristiques. Ce n’est désormais plus le cas. Les économistes parviennent, dans des cas de plus en plus nombreux, à évaluer l’action publique par essais aléatoires contrôlés.
  • O Gosselain en page 42 nous explique que la fraude est un produit dérivé de l’excellence : Si aucune transgression n’est gravissime en soi, leur multiplication engendre un estompement graduel des normes éthiques. C’est le chemin vers des pratiques de moins en moins honnêtes, sans qu’il y ait nécessairement volonté ni même conscience de tricherie de la part des chercheurs.
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