Le blog d’Elisabeth Bik, Science Integrity Digest, est focalisé sur les divers bricolages d’images dans les publications scientifiques, surtout en biologie. Dans sa thèse, E Bik avait analysé 20 000 articles et sa conclusion principale était « The images from a total of 20,621 papers published in 40 scientific journals from 1995 to 2014 were visually screened. Overall, 3.8% of published papers contained problematic figures, with at least half exhibiting features suggestive of deliberate manipulation. » Elle avait montré que 4 % des publications avaient des images problématiques, dont la moitié étaient probablement des manipulations volontaires. L’article est dans mBio.
Sur son blog, le 22 décembre 2019, elle a publié des données spécifiques à Oncotarget, revue sulfureuse qu’elle n’avait pas étudiée. Un record avec 14 % d’articles ayant des images problématiques. En bref, Oncotarget est une revue prédatrices faite aux USA et qui a réussi à se faire indexer quelques années dans des bases de données. Elle a été délistée, ce qui n’a pas plu aux oncologues qui publiaient très facilement dans cette mascarade de revue. Le groupe publie trois autres revues, dont Aging.
Voici ses observations :
In the past months, I scanned a total of 675 Oncotarget papers from 2015-2019, an average of 135 papers (range: 83-167) per publication year. Only papers with photographic or flow cytometry images were included in this count. Papers with only line graphs or tables were not scanned.
Among these 675 papers, I found a total of 96 papers with image issues (14.2%).
Dans son billet, elle explique ses correspondances avec le rédacteur en chef (Mikhail V. Blagosklonny) qui clame ses principes d’éthique et d’intégrité… Sans détailler le chiffre d’affaires de ses revues ! Ce billet explique les évolutions d’Oncotarget en fonction de ses indexations. A faire lire à nos amis oncologues !
Je ne suis pas sûr qu »elle soumette ces données pour publication.