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COVID-19 : diminution de 50 % des délais entre soumission et publication pour des revues de spécialités

Points clés

Il s’agit d’un preprint, donc non reviewé, mais dont les méthodes semblent correctes. Il a été déposé le 18 avril 2020 sur bioRxiv, et n’est pas encore publié dans une revue. Cet auteur hollandais a considéré 14 revues scientifiques et analysé les délais soumission publication des articles avant et après COVID-19. Note du 19 mai 2021 : publié dans QSS.

Ce sont des revues de spécialités, dont cetaines revues qui publient des trucs mieux validés que les horbachrevues prestigieuses qui recherchent les ‘hot papers’. Les 14 revues : Archives of Virology, Eurosurveillance, International Journal of Infectious Diseases, Journal of Hospital Infection, Journal of Medical Virology, Journal of Virology, PloS ONE, Scientific Reports, Travel Medicine and Infectious Disease, Vaccine, Veterinary Microbiology, Virology, Virus Research, Viruses. Donc 529 articles de ces revues, 259 publiés après janvier 2020 et 270 avant le 1er octobre 2019.

La durée moyenne entre soumission et publication était de 117,4 jours (IC 95 % 103.9-130.9) avant pandémie, versus 60.3 jours (IC 95 % 50.9-69.8) après pandémie. Il est intéressant de noter que 4 de ces revues ont eu un délai allongé pour les publications…  car trop de travail des rédacteurs/reviewers probablement. La diminution moyenne de ce temps est due aux articles COVID-19, car les délais étaient inchangés pour les articles non-COVID-19. Nous observerons un retour aux habitudes anciennes après la pandémie. Ne nous imaginons pas que les délais de publication post-pandémie vont être raccourcis. Notons qu’il s’agit des articles publiés, sans information sur les refus.

Une information moins solide, et sur un petit échantillon de préprints. Ce  sont 129 préprints publiés dans 68 revues. Il semble que le délai entre dépôt du préprint et soumission à la revue soit de 8,6 jours pour PLoS ONE, 25,4 jours pour Journal of Virology, et 56,1 jours pour Scientific Reports. PRUDENCE sur cette donnée. Il faudra évaluer plus tard combien de préprints COVID-19 ont donné lieu à publication dans une revue à comité de lecture. Mon pari : 40 % ou moins !

Très bonne discussion… Attendons la publication car le peer-review améliore souvent les articles.

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4 commentaires

  • Pourriez-vous vous pousser un peu les investigations sur le papier du Lancet sur l’hcq ? Il a l’air encore plus suspect que les papiers de l’IHU. Comment peut-on faire un papier sur 100.000 patients avec seulement 4 auteurs ? Pas d’aknowledgment. Les hôpitaux ayant participé sont intracables. Les caractéristiques inter centriques sont suspect. La même équipe a fait un nejm en début de mois..

    Répondre
  • Bonsoir,
    il s’agit d’une analyse de données de vie réelle, à partir de données administratives. Dans les annexes électroniques, il y a la répartition des 671 hôpitaux par continent. La liste doit exister au sein de la société de service qui a fait les analyses.
    Il s’agit d’une base de données existante qui est destinée à faire des recherches cardiovasculaires à Harvard, Boston, USA. Donc pas besoin de rechercher des malades. Cette méthode est bien connue, et a d’ailleurs été utilisée pour mettre en évidence les effets indésirables du Médiator à partir des bases de l’Assurance maladie.
    L’avantage, ce sont les grands nombres et la diversité des malades, ce qui permet de sortir des hypothèses solides. L’inconvénient, ce sont des analyses automatiques et une efficacité éventuelle doit être confirmée par des essais cliniques.Cette étude ne montre par d’efficacité, mais par contre sur les effets indésirables, elle inquiète.
    L’éditorial accompagnant a été écrit par une leader français de la pharmacologie.
    Sur le fond, ce buzz a empêché de faire correctement des études, de tester d’autres molécules.
    Je fais faire des billets demain à ce propos.
    Cdlmt

    Répondre
  • https://statmodeling.stat.columbia.edu/2020/05/25/hydroxychloroquine-update/
    50 centres européens en annexe, les pays ne sont même pas cités !
    Ce ne sont pas des bases administratives, les données médicales sont extrêmement détaillés, cf les tableaux, le tout sur 5 continents. Cette base n’avait pas fait parlé d’elle avant le Covid. Les études de l’IHU ne sont pas crédibles, mais je trouve ce papier pire ! On a juste que c’est dans le Lancet pouf devoir croire sans se questionner ?

    Répondre
  • Bonjour
    Il existe beaucoup de bases de ce type, avec beaucoup de données. En France, les bases de l’Assurance maladie ont permis d’analyser Médiator.
    Je ne connais pas toutes les bases de ce type, dont celles qui sont à Boston.
    Les commentaires que vous pointez sont intéressants et méritent réponses des auteurs. The Lancet devrait publier des lettres dans quelques semaines
    Cdlmt

    Répondre

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