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COVID-19 : gaspillage des ressources de recherche…l’exemple vient d’institutions prestigieuses (complices ?) !

Points clés

Il n'y a aucun pilote dans l'avion de l'entreprise recherche. Nous attendons le crash.

Le résumé (traduit) de cette lettre à l'éditeur du 24 août 2020 est simple et clair : "Le manuscrit "Covid-19 et Vit-D : la mortalité due aux maladies a une corrélation négative avec l'exposition au soleil" a retenu notre attention car nous avons trouvé des lacunes fatales qui invalident les analyses et les conclusions."

SpatialLa revue a pour titre "Spatial and spatio-temporal epidemiology" avec comme objectifs : "High quality work which straddles the areas of GIS, epidemiology, exposure science, and spatial statistics. The journal focuses on answering epidemiological questions where spatial and spatio-temporal approaches are appropriate. The methods should help to advance our understanding of infectious and non-infectious diseases in humans.". J'espère que vous comprenez. Créée en 2009, elle n'appartient pas à une société savante, mais semble-t-il à Elsevier. Le comité de rédaction est très anglo-saxon avec une rédacteur en chef qui doit comprendre les biostatistiques car il vient de 'Medical University of South Carolina Biostatistics & Bioinformatics Research'.

Ils ont publié le 23 juillet 2020 un 'research paper' dont la fin du résumé en français est "Cette corrélation établit un effet protecteur de l'ensoleillement contre la mortalité due au COVID-19. Ce manuscrit est proposé uniquement pour une discussion académique et les hypothèses et ses conclusions doivent être confirmées par d'autres recherches." Le reste du résumé est pas clair. Il y a quatre auteurs probablement tous français (l'un est aux USA). J'ai déjà commenté les publications médiocres de ces quatre compères. Comment un comité de rédaction peut accepter un article où les auteurs disent qu'ils n'ont rien montré…  c'est le comité de rédaction d'un café philosophique.

Ces manuscrits sont médiocres, et j'ai été choqué par le laxisme d'institutions qui laissent signer n'importe quoi en utilisant leurs noms. Les affiliations des auteurs sont :

  1. Henry Warembourg School of Medicine, Lille University, 59000, Lille, France ;
  2. NexGen Analytics, Sheridan, WY, 82801, U.S.A. ;
  3. Conservatoire National des Arts et Métiers, 75141, Paris, France ;
  4. Assemblée Nationale, 75355, Paris, France.

La même revue a accepté de publier une lettre décrivant toutes les lacunes. La lettre est directe et claire. Je traduits les considérations générales :

  • Premièrement, le titre lui-même est trompeur car le manuscrit ne donne aucune information sur la vitamine D puisqu'elle n'a pas été mesurée dans le cadre de cette étude.
  • Ensuite, il s'appuie sur des hypothèses non fondées puisque les auteurs se réfèrent à un site web (Prevenzione Tumori 2020 July) sans aucune validité scientifique plutôt qu'à des articles évalués par des pairs.
  • Troisièmement, les rapports sont médiocres. Le manuscrit n'est conforme à aucune ligne directrice telle que STROBE (von Elm et al., 2007). Les citations de sources de données publiques (références 13 à 15) sont des hyperliens vers les pages principales de sites web, insuffisants pour trouver les données réelles, ce qui entrave tout effort de reproductibilité…….
  • Et c'est de pire en pire…..

Les auteurs sont des amateurs… Ils ne connaissent ni les bases de la méthodologie, ni STROBE, etc… Sans aucune supervision.. Félicitons le groupe de chercheurs qui a analysé la première lettre et consacré du temps pour montrer des inepties… mais ils ont eux-mêmes des projets de recherche qui ont été ralentis par cette démarche excellente….

Les responsables sont :

  1. Les auteurs mal formés, et peut-être leurs universités qui ont délivrés des diplômes (de complaisance ?)
  2. La revue, son comité de rédaction, qui a publié en toute connaissance de cause, car le rédacteur en chef est biostatisticien
  3. Les relecteurs (s'il y a eu relecture)
  4. Elsevier qui laisse des incompétents gérer des revues
  5. La revue et Elsevier car une rétractation serait la seule décision vertueuse : laisser des inepties dans la littérature ne valorise pas le système de la recherche.
  6. Les incitatifs d'un système de recherche basé sur le volume et non la qualité des publications
  7. Les institutions d'appartenance des auteurs qui ne feront rien car certains de leurs responsables signent des articles de ce niveau (qui ne dit mot consent). Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ! Le premier de nous deux qui rira aura une tapette !
  8. Ce genre de cas semble commun….

Je ne vois pas de solution pour améliorer la recherche et diminuer les gaspillages : et vous ?

Liens d'intérêts : je connais certains des auteurs de la seconde lettre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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